(Athlétisme) Sélection féminine : Rodrigues veut voir grand pour les JIOI 2023

L’objectif affiché par l’entraîneur national de sprint, Daniel André, est d’avoir une équipe composée à 95% d’athlètes de l’île

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La victoire aux inter-régions de décembre pousse le comité régional à monter un projet local pour cette équipe des U20

Rodrigues s’est offerte la toute première édition des Vital Interregions Championships disputés en décembre dernier. Même si seulement 12 points le séparent de Beau-Bassin/Rose-Hill (240 points), cette victoire réjouit les dirigeants et entraîneurs, dont l’entraîneur national et responsable technique dans l’île, Daniel André. Ce dernier veut même voir plus grand après ce qu’il a pu constater au cours des trois jours de compétition, notamment au niveau féminin. L’objectif étant maintenant de mettre en place un projet local, lequel se greffera à celui que compte mettre en place l’Association Mauricienne d’Athlétisme (AMA). Il est même d’avis, qu’à court terme, Rodrigues a le potentiel de composer, à 95%, la sélection nationale féminine lors des 11es Jeux des Iles de l’océan Indien, prévus en 2023 à Maurice.

Daniel André est catégorique sur ce qu’il avance. Selon lui, « si nos athlètes poursuivent l’aventure avec nous et que nous bénéficions des facilités nécessaires, je reste convaincu que nous avons le potentiel de composer la sélection nationale à 95% pour les JIOI de 2023. » Cette confiance, Daniel André dit la puiser de la récente performance des Rodriguaises, notamment les U20, lors des inter-régions. « Notre seul souci, pour l’heure, demeure le suivi médical pour lequel il faudra trouver des solutions », fait-il ressortir. Il convient d’ailleurs préciser que dans cette catégorie précise, Rodrigues avait totalisé 89 points contre 68 à BBRH.

Pour en revenir à la compétition, Daniel André est d’avis que l’initiative de la fédération est fort louable et lui rappelle les jeux inter-commissions, dont la dernière édition s’est tenue en 1982 avant l’entrée en vigueur de la Sports Act et la création des fédérations pour substituer à la Mauritius Sport Associations (MSA). « C’était une expérience mémorable, voire inoubliable. J’avais 15 ans, si ma mémoire ne me fait pas défaut, et je me souviens avoir été, à l’époque, battu au 400m par feu Norbert Barbe », fait-il remarquer avant d’ajouter: « Vivian (Gungaram) — président de l’AMA — a vécu cette aventure et je pense qu’il s’en est beaucoup inspiré pour mettre sur pied les inter-régions d’athlétisme. Il a voulu faire revivre cette expérience aux jeunes. »

Sens d’appartenance

Daniel André est d’avis que Rodrigues n’était pas la région la plus forte sur l’ensemble de la compétition. Sauf que cette première édition a été vécue à fond par les Rodriguais, malgré un contexte rendu très difficile par la COVID-19. « Nous voulions faire déplacer une équipe de 50 personnes, mais ce n’était pas possible. Notre budget a d’ailleurs été réduit drastiquement avec la COVID-19. Après discussions avec la Commissaire des Sports (Ndlr: Rose de Lima Edouard) et ses cadres, nous sommes tombés d’accord sur une équipe de 32 personnes. Ajouté à cela, nous avons pu compter sur cinq athlètes s’entraînant à Maurice », explique-t-il.

Le petit plus de Rodrigues par rapport aux autres régions aura été, selon Daniel André, la solidarité du groupe. « Notre plus grande force aura été de vivre comme une équipe et d’avoir mis en avant notre sens d’appartenance à notre île. Nous étions comme un pays prenant part à une compétition d’envergure. Ce qui n’a pas été le cas des autres régions comme en témoigne ma réflexion à tous ceux qui j’ai croisé pendant la compétition », dit-il.

Pérenniser de la compétition

Pour l’entraîneur national de sprint, la pérennisation des inter-régions est très importante. « Si les autres régions arrivent à penser comme nous et non en termes de clubs, cette compétition grandira et prendra une grande ampleur à l’avenir. Il est très important que chaque athlète se sent appartenir à sa région et c’est cela qui fera par la suite la différence. Il y a définitivement une éducation à faire à ce niveau puisque les inter-régions apporteront encore plus à l’athlétisme local », explique-t-il.

Notons par ailleurs, que Rodrigues (252 points) et Beau-Bassin/Rose-Hill (240 points) avaient terminé loin devant au classement final devant les 10 autres régions. Chez les filles d’abord, Rodrigues a totalisé 46 points chez les U18 et 89 points chez les U20/seniors, alors que chez les garçons, ils ont réalisé un total de 29, 18 et 70 points chez les U18, U20 et +20 respectivement.

BBRH, vainqueur des inter-centres de formation régionaux au début de décembre, avait obtenu les résultats suivant: U18 filles: 33 pts, U20/seniors dames: 68 pts, U18 garçons: 44 pts, U20 garçons: 24 pts et +20 hommes: 71 pts). La région de Flacq avait, elle, terminé à la troisième place avec 82 points (U18 filles: 26 pts, U20/seniors dames: 0 pts, U18 garçons: 28 pts, U20 garçons: 19 pts et +20 hommes: 9 pts). Soulignons que le festival de relais, disputé à l’issue de la troisième journée de compétition, a vu la victoire de Beau-Bassin (68.5 points) devant Rose-Hill (66 points) et Le Hochet (44 points).

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