Coup d’Etat déjoué à Madagascar: les deux Français toujours en garde à vue

Les deux Français arrêtés à Madagascar la semaine dernière, dans le cadre d’un projet déjoué d’assassinat du président Andry Rajoelina, étaient toujours en garde à vue lundi, ainsi que leurs épouses, a-t-on appris de source diplomatique.

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Une visite consulaire a pu avoir lieu lundi, à la demande des familles des deux anciens officiers français, Philippe F. et Paul R., a confirmé cette source à l’AFP, précisant qu’au vu de la gravité de faits allégués, leur garde à vue pouvait s’étendre sur une période de quinze jours, éventuellement renouvelable.

L’avocat de Philippe F, ancien colonel de l’armée française, a par ailleurs affirmé à l’AFP que son client était « au-dessus de tout souçon »: Il sert de « faire valoir pour le gouvernement malgache, pour lequel il est intéressant d’impliquer un Français dans le contexte d’une situation économique et sanitaire catastrophique, déviant ainsi l’attention des gens », a affirmé Me Etienne de Villepin.

« Mon client n’a jamais eu aucune velléité politique à Madagascar », a-t-il insisté, précisant que ce retraité de l’armée française installé dans l’Ile depuis début 2020 prévoyait de rentrer en France, « un déménagement prévu de longue date, comme l’attestent différents documents, bien avant son arrestation dans la zone internationale de l’aéroport » d’Antananarivo.

Il a également précisé qu’un container appartenant à Philippe F., ainsi qu’une caméra GoPro et un téléphone portable avaient été saisis « sans révéler jusqu’ici aucun élément ».

La justice malgache n’a confirmé aucun de ces éléments, dans la mesure où l’enquête est en cours.

Mardi 20 juillet, six personnes, dont ces deux Français, ont été arrêtées dans le cadre d’une « enquête pour atteinte à la sûreté de l’État » pour avoir « échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État », avait annoncé la procureur générale.

Le gouvernement avait ensuite  précisé que des armes et de l’argent avaient été saisis lors des interpellations, ainsi que des documents « qui prouvent leur implication », et que la police enquêtait sur cette affaire « depuis plusieurs mois ».

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