Aéroport : ATOL met les tour-opérateurs à la porte

  • Cadeau « banane » de Ken Arian : « You are requested to vacate the counter » !

La crise économique qui affecte le secteur touristique frappe de plein fouet les hôteliers et tour-opérateurs. Mais ces derniers, déjà en souffrance depuis la fermeture brutale des frontières, ont reçu un bien drôle de cadeau de fin d’année de la part d’Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), dirigé par le son Chairman et nominé politique Ken Arian.

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Dans un courrier en date du 28 décembre, l’organisme a décidé tout bonnement d’ajouter à l’incertitude et l’inquiétude des tour-opérateurs en leur infligeant une drôle de sanction : ne pas renouveler leur contrat de location pour les comptoirs qu’ils opèrent dans le hall d’arrivée de l’aéroport, lequel contrat expire le 31 décembre. Raison évoquée par ATOL : le manque de visibilité sur la réouverture des frontières. Le courrier, daté de trois jours avant la date d’expiration du contrat signé avec les tour-opérateurs, a atterri chez plusieurs d’entre eux dans la matinée du 31 décembre, en guise de cadeau de Noël, généreusement emballé par le Senior Adviser Ken Arian.

La lettre informe les tour-opérateurs que « since the pandemic situation does not provide any visibility on the re- opening fo international borders, ATOL has decided not to renew the rental agreements expiring on 31 December 2020 » et précise que « you are therefore requested to vacate the counter upon expiry of the current agreement and you may contact ATOL Commercial department to facilitate the removal of your belongings ». La missive est signée de l’Acting CEO Bakar Lakhi. Ce courrier a été livré chez les quelque 20 tour-opérateurs opérant des comptoirs à l’aéroport dans la matinée du 31 décembre, y compris à certaines associations comme l’Association des hôtels de charme, dirigée par Bisson Mungroo, proche des dirigeants politiques.

« Kifer pe f… nou deor ? » demande en boutade un tour-opérateur, qui se dit « choqué et triste » en prenant connaissance de ce courrier. « Pourquoi subitement on nous annonce qu’on ne va pas renouveler notre contrat ? C’est bizarre. C’est ça notre cadeau de Noël ? Nous avons des employés à l’aéroport, qui bénéficient eux aussi du Wage Assistance Scheme. Le gouvernement demande à toutes les parties prenantes d’être solidaires, car nous sommes en pleine crise, mêmes les banques accordent des moratoires. Alors pourquoi ATOL se permet de nous mettre à la porte un 31 décembre ? Nous avons toutes nos installations sur place. Cela a un coût, nous payons une location de Rs 60 000 par mois. On nous prévient à la dernière minute, sans dialogue. It’s very unfair à un moment pareil. Ce n’est pas une façon de faire » s’indigne  un tour-opérateur.

Un autre opérateur de l’aéroport déplore lui aussi ce traitement cavalier d’ATOL : « Nous sommes partenaires d’ATOL depuis des années et, subitement, nous recevons une lettre pour nous dire de partir le même jour ! C’est un coup de pied aux fesses ! Et sans aucune explication. Alors que dans un contexte de pandémie, nous sommes censés être solidaires entre nous, comme l’a suggéré à juste titre le Premier ministre… » Interloqués par la méthode ATOL, certains tour-opérateurs pourraient se regrouper afin de porter l’affaire en cour.

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