Philippe Espitalier-Noël (CEO du groupe Rogers) : « Les résultats sont meilleurs que prévu » 

— Il explique que la dépréciation de la roupie a contribué à ce bond de plus de 140% des profits nets

« Le changement climatique représente des risques et des dangers importants pour Maurice », explique-t-il, au point où ce passionné de l’environnement et de la nature révèle que « ce qui se passe avec la planète m’empêche de dormir »

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Une fois n’est pas coutume c’est Philippe Espitalier-Noël, le CEO du groupe Rogers, entouré de sa garde rapprochée du top management, qui a mené avec clarté et sérénité les explications sur le bilan financier du groupe Rogers sur le dernier semestre de 2022. Il a expliqué qu’au 31 décembre 2022, le groupe Rogers avait réalisé des profits nets de Rs 835,4 millions, contre Rs 345,5 millions pour la même période en 2021, ce qui donne une progression remarquable de 141,8%. À noter que les bénéfices nets pour l’année financière se terminant au 30 juin 2022 affichaient des profits de Rs 1,7 milliard, ce qui était déjà une performance dans la conjoncture de la période post-Covid.

Ce bilan est d’autant plus apprécié que les résultats des cinq secteurs opérationnels du groupe comme le Finance & Technology, la Logistics, l’Hospitality et Travel, les Malls et le Real Estate et agribusiness demeurent des références en termes de profitabilité, explique Philippe Espitalier-Noël. Pour le futur, il dira seulement que le groupe réfléchit sur les trois prochaines années pour pousser ces secteurs d’activité vers le haut et un avenir plus serein puisqu’ils sont presque à la maturité.

Le CEO de Rogers et ses collègues se sont réjouis de ces résultats positifs tout en mesurant avec lucidité le rôle joué par la dépréciation de la roupie dans la réalisation de ces formidables résultats, mais aussi de l’essor du secteur touristique depuis la réouverture des frontières, quoiqu’il faille rester vigilant dans un contexte mondial volatile à divers niveaux et divers degrés.

D’autres activités solides et prometteuses

Ont aussi été abordés la question de la scission du groupe Cim, « une bonne stratégie », le succès d’Ascencia, les Rogers Malls, qui comptent 500 locataires et accueillent annuellement 20 millions de visiteurs, et de Bel Ombre, qui vise à devenir un “sustainable smart village” après l’abandon total de la culture de la canne dans cette région. Sans oublier la présence de plus en plus marquée de Rogers à l’étranger dans 11 pays et plus de 120 bureaux dans le monde, avec notamment Rogers Aviation et les activités logistiques. Philippe Espitalier-Noël a expliqué que le processus d’internationalisation de Rogers suit une philosophie différente et payante, préconisant une pénétration graduelle sur le marché local pour se donner le temps de comprendre la culture, le mode opératoire et surtout développer des contacts fructueux locaux.

Enfin, comme l’environnement est aussi au centre des préoccupations du CEO de Rogers sur le plan professionnel mais aussi personnel, il a expliqué que ce qui arrive à la planète Terre l’empêche de dormir. Maurice doit être centrale à nos préoccupations à ce chapitre puisque la planète ne peut être négligée. Il s’est dit inquiet du changement climatique, avec la hausse des températures, les cyclones et les inondations qui sont aujourd’hui des facteurs de risques et des dangers importants pour les citoyens mauriciens qui sont menacés dans leur existence même. Il estime qu’il faut reboiser l’île et valoriser au-dessus de tout la nature…

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