En 2021, le revenu des compagnies aériennes n’atteindra que la moitié de celui de 2019 (AFP)

Le chiffre d’affaires des compagnies aériennes sera encore en baisse de 46% en 2021 par rapport à 2019, selon l’Association internationale du transport aérien, qui réclame de nouvelles aides et évoque un scénario noir pour l’emploi dans le secteur.

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Les compagnies espéraient une reprise du trafic aérien au quatrième trimestre mais face à la nouvelle vague de Covid-19 et aux restrictions de circulation -fermetures de frontières et mise en place de mesures de quarantaine- qui l’accompagnent, elles ont revu leurs perspectives en baisse.

L’Iata tablait auparavant sur une baisse de 29% de chiffre d’affaires par rapport à 2019, a précisé mardi dans un communiqué l’organisation qui regroupe 290 compagnies aériennes.

Le trafic aérien avait atteint son point bas en avril et a redémarré lentement en juin avant d’être à nouveau freiné à partir de septembre avec la résurgence du virus.

En 2020, le trafic aérien mondial devrait être en baisse de 66% avec une demande en décembre en recul de 68%, selon l’Iata.

Les précédentes projections pour 2021 reposaient notamment sur l’espoir de l’arrivée d’un vaccin au deuxième semestre de l’année prochaine. « Nous ne sommes plus aussi positifs sur le deuxième semestre 2021 », a expliqué Brian Pearce, le directeur financier de l’organisation au cours d’une conférence de presse à distance.

« A chaque nouveau jour de crise, les possibilités de pertes d’emplois et de destruction économique augmentent », a déclaré le directeur général de l’organisation Alexandre de Juniac, réitérant son appel aux gouvernements à apporter de nouvelles aides au secteur.

Selon l’Iata, le secteur du transport aérien a déjà obtenu un soutien de 160 milliards de dollars à travers des aides directes, des prêts, des soutiens au versement des salaires, des allègements ou assouplissement fiscaux.

Pour baisser les coûts fixes des compagnies « d’autres suppressions d’emplois ou de baisses de salaires seraient nécessaires », selon l’Iata. « Pour atteindre le niveau de productivité des dernières années, il faudrait réduire le nombre d’emplois de 40% », précise-t-elle.

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