A L’AÉROPORT VENDREDI: Rs 2.5 M de Subutex dans deux boîtes de biscuits

Une ressortissante française, Aurore Mélanie Gros-Coissy, 24 ans, habitant Lyon, a été appréhendée vendredi matin à sa descente d’avion au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport. Elle avait dans ses bagages 1680 comprimés de Subutex (8 mg). A raison de Rs 1,500 le cachet, la valeur marchande de la drogue est estimée  à Rs 2,5 millions. Dans le sillage d’un exercice de Control Delivery exécuté par des limiers de l‘Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), deux contacts locaux, dont une Mauricienne, installée en France et de passage au pays et un autre membre du réseau ont été arrêtés à Albion le même jour.
Les différents recoupements effectués par Week-End auprès des sources concordantes indiquent que la Française est arrivée à Maurice par le vol MK 047 en provenance de Paris, vendredi matin. A sa descente d’avion, Aurore Mélanie Gros-Coissy, qui voyageait seule, a récupéré ses bagages avant de s’engager dans le Green Channel  – Nothing to Declare Exit. Sa démarche devait éveiller les soupçons des membres de la Customs Airport and Surveillance Unit (CASU), une unité de la Mauritius Revenue Authority (MRA) affectée à l’aéroport.
Les bagages de la Française furent soumis à un scanning complet. Cet exercice devait révéler une anomalie — et non des moindres — dans deux boîtes de biscuits. A savoir « Assortiment de biscuits 750 G – 14 recettes pâtissières » et« Biscuits petit déjeuner Belle France – Miel et chocolat« . Les boîtes de biscuits en question devaient être ouvertes en présence de la Française. Il s’est avéré que les dites boîtes renfermaient 1680 cachets de Subutex.
A partir de cette découverte, la Française, qui en est à son premier séjour à Maurice, devait être confiée aux soins des limiers de l’ADSU. A l’issue d’un interrogatoire minutieux quant à la provenance de cette drogue, elle devait balancer un prénom, comme étant celui qui lui a remis la marchandise en France.
La passeuse, qui habite Lyon, aurait indiqué qu’il avait rencontré à Paris un Mauricien, dont elle avait fait la connaissance il y a quelques années de cela. Ce Mauricien lui aurait demandé d’apporter ces boîtes de biscuits aussi bien qu’une bouteille de whisky pour sa mère qui se trouve à Maurice. Elle a fait comprendre à l’ADSU qu’elle avait voulu aider une connaissance vu qu’il n’y avait rien de suspect dans les colis.
Aurore Mélanie Gros-Coissy devait aussi révéler à la police les coordonnées du contact local habitant le morcellement de Chazal à Albion. Une première vérification des faits devait révéler que la mère du Mauricien à Paris avait débarqué à Plaisance au début de ce mois. Elle avait également fait un précédent déplacement de Paris à Maurice en décembre de l’année dernière.
Nantis de ces informations, les enquêteurs de la brigade antidrogue ont monté une opération de Control Delivery. Celle-ci a abouti à l’arrestation du présumé commanditaire de la cargaison de Subutex. Un autre complice, qui avait participé au cours de la semaine écoulée à des échanges sur Skype en vue de pouvoir identifier la passeuse française, a également été placé en détention policière.
Ce nouveau coup de filet sur l’axe Paris-Maurice apporte la preuve que la vigilance reste de mise dans la lutte contre le trafic de Subutex entre la France et Maurice. Dans les milieux policiers, l’on ne cesse, non plus, de dresser un parallèle entre ce cas et celui du Steward d’Air France, Christophe Caterino, épinglé il y a quelques années avec 51 877 comprimés de cette même drogue. Caterino, lui, avait réussi à quitter le pays alors qu’il était en liberté sous caution. « De toute évidence, les importateurs se montrent très prudents parce qu’ils savent que notre dispositif de sécurité est encore plus sévère que dans le passé. C’est une des raisons pour lesquelles nous sommes persuadés que ces trafiquants n’oseront plus faire venir des cargaisons dépassant 2000 comprimés. Depuis l’arrestation de Christophe Caterino, l’axe Paris-Maurice a été mise à mal à plusieurs reprises », laissait-on entendre hier matin aux Casernes centrales.  

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