Meurtre de Suresh Khoobloll – Son épouse Danwantee : « Bolom ti sou ek li pe nek anvi al twalet »

Danwantee Khoobloll (60 ans) a expliqué avoir asséné à son époux Suresh Khoobloll (73 ans) des coups de “biyo” à la tête car il ne cessait de l’importuner pour qu’elle l’emmène aux toilettes pendant la nuit. « Sak fwa so somey kase, li dir amenn li twalet. Li ti sou ek li pe nek anvi al twalet », a-t-elle dit à la Criminal Investigation Division (CID) de Mahébourg. Elle fait part qu’elle n’avait pas l’intention de tuer son époux, mais qu’elle voulait seulement qu’il la laisse se reposer tranquillement. La sexagénaire a déclaré à la police qu’elle aime Suresh et qu’ils vivent ensemble depuis presque 45 ans. « Mo mem ti okip li kan li ti dan lopital. Mo mem inn kwi ek fer li manze ».

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Selon Danwantee Khoobloll, mercredi matin, vers 2h, son époux était encore groggy et ne cessait de parler pour ne rien dire. Ses conversations ont fini par l’exaspérer car elle était fatiguée et elle voulait dormir. « Mo bolom inn dir mwa li pe anvi al twalet », raconte-t-elle, précisant que son mari ne pouvait se déplacer correctement et avait besoin d’aide, « surtout dans le noir ». Elle l’a aidé à sortir pour l’emmener près du lavoir où, selon elle, Suresh Khoobloll l’aurait insultée en état d’ébriété. Cela l’a énervée. « Monn pran enn biyo kot lavwar monn tap li trwa kout lor so latet ! » Puis, son épouse est repartie se coucher. « Li ti sou. Mo ti kwar li gagn somey laba mem ! Mo pa ti koner si li ti blese. Ti pe fer nwar », dit-elle.

C’est en se réveillant vers 6h45 qu’elle a remarqué que Suresh n’était pas sans le lit. Elle s’est rendue au lavoir où elle l’a trouvé au sol, portant des blessures à la tête. Elle a immédiatement appelé ses enfants, qui ont sollicité le Samu. Suresh a été emmené à l’hôpital de Mahébourg où un médecin a estimé qu’il devait être traité en urgence. Il a ainsi été transféré à l’hôpital Nehru,- de Rose-Belle où il a été placé en observation. Son état de santé était alors jugé sérieux. Questionnée sur les circonstances du drame, la suspecte a expliqué que son époux avait fait une chute et s’était blessé. Elle a plaidé la bonne foi aux enquêteurs en soutenant qu’elle croyait vraiment que son époux était tombé car il état ivre. Malheureusement, le septuagénaire a rendu l’âme quelques heures plus tard.

Le Dr Prem Chamane, Police Medical Officer a attribué le décès résulte d’une hémorragie intracrânienne. Selon lui, Suresh Khoobloll a été victime d’un “foul play”. La CID de Mahébourg a appréhendé Danwantee Khoobloll qui a alors déclaré avoir donné trois coups de “biyo” à son époux. Mais elle a allégué que ce dernier était encore debout quand elle l’a laissé pour rentrer dans la chambre. Sauf que la CID n’a pas cru à cette déclaration car elle avait pris le soin de cacher le “biyo” non loin de la salle de bains. Cette pièce à conviction a été saisie par les enquêteurs et elle sera envoyée au Forensic Science Laboratory pour analyse.

La sexagénaire a été traduite au tribunal de Mahébourg jeudi où une accusation provisoire de meurtre a été retenue contre elle. Elle demeure en détention préventive jusqu’à jeudi prochain suite à l’objection de la police. Entre-temps, les funérailles de Suresh Khoobloll ont eu lieu le même jour. Les limiers comptent questionner les proches des protagonistes qui résident dans la même cour pour confirmer certains propos tenus par la suspecte. L’enquête se déroule sous la supervision du surintendant Seebaluck, assisté de l’équipe de l’inspecteur Jagatsing.

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