Rixe Sanglante à Bambous – Vicky Ramadith (le suspect) : « Si mo pa tire, mo ti pou mor »

– Il dit avoir tiré plusieurs coups de feu pour se défendre contre une bande armée de sabres devant sa maison

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Pravesh Sharma Ramadith (40 ans), plus connu comme Vicky, a finalement avoué avoir fait feu devant sa maison contre une bande armée de sabres « pour se défendre » avec son fusil de chasse. Une balle a atteint Jean Kenny Jacquette (31 ans) au cou. Le quadragénaire, résidant à Bambous, a reconnu qu’il s’est acharné sur un habitant de la localité avant le drame. Il a dit reconnaître que c’est en signe de représailles que des videurs ont débarqué chez lui. Il a été inculpé sous une accusation provisoire de meurtre, hier, au tribunal de Bambous.

Dans sa version des faits, Vicky Ramadith a expliqué à la Criminal Investigation Division (CID) de l’Ouest que lundi matin, il a eu un accrochage avec une bande de toxicomanes qui s’était attroupée devant sa porte. Mais les toxicomanes ont commencé à l’insulter tout en le menaçant de mort. Voulant leur donner une leçon, le suspect a alerté quelques-uns de ses proches qui sont venus avec des sabres.

Durant la discussion un peu plus tôt, le quadragénaire avait reconnu un dénommé Marcel dans le groupe. Lui et ses proches ont intercepté Marcel non loin du réservoir pour le frapper. Sauf que la police est en présence d’informations que Marcel et Vicky Ramadith auraient eu un problème à cause d’une transaction de drogue. Après cet incident, Marcel a fait appel à Jean Kenny Jacquette et ses amis videurs.

Lors de son interrogatoire, le suspect a dit avoir vu débarquer plusieurs gros bras armés de sabres et de bâtons devant sa maison. Il a avancé qu’il devait réagir car sa vie était en danger. Son premier réflexe est de chercher son fusil de chasse pour faire peur au gang. Mais, selon lui, les énergumènes ont tenté d’avoir accès dans sa cour et ils étaient hors de contrôle. « Si mo pa tire, mo ti pou mor », a-t-il déclaré aux enquêteurs.

Vicky Ramadith a déclaré qu’il a tiré plusieurs coups de feu, mais qu’il ne visait personne en particulier. Jean Kenny Jacquette a été atteint au cou et il s’est écroulé devant la porte du suspect, avenue Belle-Isle. C’est Eddy “Boul Rouz”, son beau-père (65 ans), lui aussi faisant partie de la bande, qui a pu le prendre dans un véhicule pour l’emmener à la clinique Bon Pasteur à Rose-Hill où son décès a été confirmé. L’autopsie a attribué le décès de cet habitant de Camp-Levieux à un “gunshot wound to the neck”. Si Vicky Ramadith avance que c’est à cause de la présence de toxicomanes que cette affaire a dégénéré, les enquêteurs estiment que ce serait plutôt à cause d’une affaire d’argent liée à une transaction de drogue.

Par ailleurs, la police a confirmé que l’agression d’un vigile (34 ans) au Plaza aux petites heures, dimanche, n’est pas liée au drame de Bambous. Néanmoins, elle soupçonne que c’est cette même bande dont faisait partie Kenny Jacquette qui est derrière cette agression. D’ailleurs, la CID de Rose-Hill a interpellé Eddy “Boul Rouz” et son fils Rudy (27 ans) dans le sillage de cette enquête. Ces derniers ont nié avoir agressé le vigile Nadeem L. dimanche matin. Mais ce dernier les a identifiés lors d’une parade. La police a perquisitionné la maison du père et du fils à Camp-Levieux où rien d’incriminant n’a été trouvé, alors que le vigile avait déclaré dans sa version qu’Eddy l’avait menacé avec une arme à feu.

Les suspects ont, par la suite, été emmenés au bureau du médecin légiste de la police à l’hôpital Victoria pour un “swabbing test” et par la suite, ils ont été autorisés à partir sur les ordres du surintendant Bansoodeb. Ces deux enquêtes se poursuivent sous la supervision de l’ACP Bunnoo.

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