Finances et projets : Prêt de Rs 8,5 milliards de l’Inde pour Metro III

Cette enveloppe de l’Exim Bank, remboursable en 20 ans, après un moratoire de sept ans, comprend un Grant d’un peu plus de Rs 400 millions

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Metro Express Limited lorgne les 5 millions de passagers sur la desserte de la première phase avec l’étape 2B (Saint-Jean à Curepipe) terminée à 72%

L’Inde a accordé une nouvelle ligne de crédit d’un montant de Rs 8,5 milliards (200 millions de dollars américains) à Maurice pour la phase III du Metro-Express, notamment l’extension Rose-Hill/Ebène. Ce prêt comporte un élément de Grant du gouvernement indien d’un montant d’un peu plus de Rs 400 millions (dix millions de dollars). C’est ce qu’a appris Le Mauricien de sources autorisées en fin de semaine dernière. D’autre part, la 15e édition de journée mondiale des transports en commun a été célébrée du 16 au 20 septembre, Metro Express Limited passant en revue ses opérations. En moins de deux ans d’opération, MEL prévoit atteindre la barre de 5 millions de passagers incessament.

La confirmation de ce nouvel engagement financier de la Grande-Péninsule à Maurice, notamment avec la mise en opération du Metro Express, a été communiquée officiellement au gouvernement par le ministre des Affaires étrangères de l’Inde, le Dr S. Jaishankar. Il souligne que « this line of credit and grant are being extended in line with the long standing commitment to overall socioeconomic development and enhanced connectivity in Mauritius ». Il ajoutera que “I am sure the projects under this line of credit and grant will open a new chapter in our developmental partnership and take our bilateral relations to even greater heights.

Après le feu vert politique de New Delhi, la prochaine étape sera la signature de l’accord de prêt avec l’Exim Bank de même que les modalités de déboursement. Les conditions agréées sont que sur les 190 millions de dollars de la ligne de crédit, le taux d’intérêts sera de 1,80% avec les intérêts payables chaque semestre avec un moratoire de sept ans sur le repaiement du capital et la période du prêt s’étalant sur 20 ans.

A l’Hôtel du Gouvernement, l’on se félicite du dénouement de ces négociations avec l’Inde pour le financement des travaux de la troisième phase du réseau de Metro-Express à Maurice. De ce fait, les premiers travaux déjà engagés sur la ligne Rose-Hill/Ebène devront connaître un coup d’accélérateur de la part des contracteurs indiens de Larsen, & Toubro.

En parallèle, Metro Express Limited dresse un premier bilan de ses opérations sur la ligne Quatre-Bornes/Maurice. « Nous avons accueilli, en moyenne, 14 000 passagers par jour en janvier 2020. A l’heure actuelle, nous faisons toujours preuve d’une performance plus que satisfaisante malgré la situation sanitaire. Nous accueillons 12 000 passagers au quotidien. A ce jour, nous avons enregistré plus de 4,7 millions de passagers dans nos trains. Nous espérons atteindre la barre de cinq millions très bientôt. Et cela, en moins de deux ans d’opération commerciale à Maurice », soutient le Chief Executive de MEL, Das Mootanah.

Il explique que le démarrage de la desserte entre Rose-Hill et Quatre-Bornes en juin de cette année a été un avantage considérable pour les opérations. De ce fait, le nombre de passagers a enregistré une double hausse passant de 5 000 à 12 000 par jour malgré l’impact du Covid-19. « Cette hausse indique que le public a adopté ce mode de transport. Nous continuons d’encourager davantage de personnes à opter pour le Metro-Express. D’ailleurs, toute une panoplie de stratégies de marketing et de sondage a été élaborée. Elles servent à mieux cerner les habitudes de voyage du public pour encourager plus de Mauriciens à prendre le métro », dit-il.

Le CEO de Metro Express Limited concède les retombées de la formule de Work From Home, et malgré cela, les opérations n’ont pas été impactées. Toutefois, il soutient que MEL aurait mieux fait sans le Covid-19 et, les confinements de 2020 et de 2021.

L’une des dernières venues dans l’industrie du transport en commun, Metro Express doit s’intégrer avec les autres modes de transport. En ce sens, Das Mootanah avance que les stations de Metro Express ont été conçues de telle manière à intégrer les différents modes de transport. Citant l’exemple de la station centrale de Rose-Hill, il soutient qu’elle abrite la station du métro mais aussi des autobus et, à quelques mètres l’emplacement des taxis.

« Cela offre ainsi le choix aux Mauriciens de prendre le métro puis l’autobus ou le taxi. Les gens sont libres de voyager de point A à B ou C en prenant le mode de transport qui leur convient le plus même en vélo ou moto s’ils le souhaitent. De plus, nous avons un parc de porte-vélos et de motos sur les stations », assure-t-il. Sur ce même sujet, il fait ressortir qu’un protocole d’accord a été signé entre le ministère du Transport et Metro Express Ltd pour une Request for Proposal dans le but d’engager des opérateurs afin d’exploiter, dans un premier temps, un service de navette, sur une base pilote dans la région de Quatre-Bornes. Ce réseau sera étendu vers d’autres régions à l’avenir.

Par ailleurs, la phase 3 du projet, soit de Rose-Hill à Ebène a démarré. Des équipes de MEL s’engagent avec les parties prenantes concernées pour veiller au bon déroulement des travaux sur le terrain. « Comme pour les phases 1 et 2, la communication et l’engagement communautaire sont effectués à plusieurs niveaux. Ces exercices se font, en premier lieu, par l’équipe de L&T, présente sur les différents sites pour s’engager avec le public, ainsi réceptionner les doléances du public, pour ensuite prendre les actions nécessaires dans le meilleur délai comme ce fut le cas pour la phase 1 », soutient le CEO.

En deuxième lieu, il avance qu’une équipe pluridisciplinaire a été constituée pour s’occuper de tous les aspects techniques et de communication. « Une équipe comprenant des ingénieurs de Metro Express, L&T, RITES, des municipalités concernées mais aussi de la police effectue des patrouilles sur la sécurité, la qualité et l’environnement chaque semaine », dit-il. Des réunions régulières, ajoute-t-il, sont aussi tenues au niveau ministériel.

 

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