(Handisport) Para-athlétisme : Suisse et Pologne en ligne de mire

Les neuf handisportifs ayant réalisé les minima pour les Jeux paralympiques de Tokyo (24 août au 5 septembre) pourraient participer à deux compétitions majeures prochainement. Tout dépendra toutefois d’une autorisation des autorités concernées pour quitter le pays en cette période de crise sanitaire. Un premier groupe est appelé à participer au Grand Prix de Nottwil en Suisse (14 au 24 mai), alors qu’un second, soit ceux souffrants d’une déficience intellectuelle uniquement, prendra part aux Championnats du monde prévus du 7 au 12 juin en Pologne.

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L’objectif est de participer à ces compétitions, a expliqué l’entraîneur national, Jean-Marie Bhugeerathee, responsable de six des neuf athlètes ayant réalisé les minima. Ces derniers sont Noemi Alphonse, Anais Angéline, Roberto Michel (handicaps physiques), Anndora Asaun et Rosario Marianne (visuelle) et Denovan Rabaye (intellectuel). Brandy Perrine (minima également) et Cédric Ravet (physiques également) feront également partie du premier déplacement.

« Avec Noemi et Anaïs qui sont proches d’une qualification, il est impératif qu’on leur donne l’autorisation de quitter le pays. Car il ne faut pas non plus oublier que la compétition en Suisse est très prisée, surtout avec sa piste rapide et largement favorable aux bonnes performances. C’est dire que toutes celles qui sont classées derrière seront présentes pour essayer de les déloger », fait-il remarquer.

Reprise des entraînements souhaitée

Au-delà de la nécessité de faire ce déplacement, Jean-Marie Bhugeerathee avance qu’il est impératif que ses athlètes puissent reprendre très vite les entraînements au stade Maryse Justin à Réduit. D’autant que cela fait deux semaines qu’une demande a été faite auprès du ministère des Sports, mais restée depuis sans réponse. « Nous quitterons le pays le 9 mai si tout se passe bien. En revanche, si nous n’avons pas le feu vert des autorités pour reprendre les entraînements cette semaine, ce sera une catastrophe. Car il nous restera alors très peu de temps avant de nous rendre en Suisse. Ce qui n’est guère idéal pour être performants à ce niveau. Ce qui serait vraiment dommage quand je pense aux efforts consentis par mes athlètes pour arriver à ce niveau », déclare-t-il.

Jean-Marie Bhugeerathee dira d’ailleurs qu’avant le confinement, soit en février, certains de ses athlètes avaient atteint un tel niveau qu’il les voyait capables de décrocher une médaille aux Jeux paralympiques. « Comme je l’ai expliqué récemment, mes athlètes ont réalisé un nombre conséquent de records nationaux après le premier confinement. Ce qui n’a jamais été le cas dans le passé. Je reste convaincu que nous avons des athlètes capables de décrocher leur qualification et de se placer ensuite en finale, voire monter sur le podium. Mais pour ce faire, il est très important qu’on puisse reprendre les entraînements dans le plus bref délai », souligne-t-il.

L’entraîneur national se dit même prêt à organiser des entraînements sur une séquence de deux athlètes par session, quitte à passer toute une journée au stade. D’autant, affirme-t-il, que ses athlètes ont déjà reçu une première dose de leurs vaccins et qu’ils recevront la deuxième le 19 pour certains et le 23 pour d’autres.

Pour sa part, Jean-Marie Malépa, président du Mauritius Paralympics Committee et membre de la fédération responsable des handicapés intellectuels, a indiqué que ses athlètes participeront aux Mondiaux de Pologne. Seul Denovan Rabaye sera présent en Suisse avant d’enchaîner ensuite sur la seconde compétition. Les autres athlètes retenus sont Ashley Telvave et les Rodriguais Eddy Capdor et Brigila Clair. Cette dernière, précisons-le, est championne du monde juniors en titre au poids et a déjà réalisé les minima, tout comme Eddy Capdor.

« À notre niveau, nous faisons tout notre possible pour que ces athlètes puissent faire ce déplacement. Le dossier a déjà été déposé au ministère des Sports et nous espérons avoir une bonne nouvelle très bientôt. Car il est très important qu’ils participent à cette compétition afin d’augmenter leurs chances de qualification aux Jeux paralympiques », souligne-t-il.

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