Un bateau de pêche immatriculé au Sri Lanka avec 46 personnes à bord, dont deux femmes et six enfants, a accosté samedi matin à la Réunion, île française de l’Océan indien, ont annoncé les autorités locales.
C’est le second en moins de deux mois à arriver à la Réunion en provenance de ce pays de 22 millions d’habitants miné par une crise économique catastrophique, malgré les quelque 4.000 km d’océan qui les séparent.
Le 31 juillet, six hommes étaient arrivés dans l’île à bord d’un bateau de pêche, et avaient ensuite obtenu le droit de séjourner sur le territoire français et de déposer une demande d’asile.
Les passagers du bateau qui a accosté samedi, « sains et saufs », ont été pris en charge « par les services de l’Etat pour leur bilan sanitaire et leur placement en zone d’attente », a précisé la préfecture, selon laquelle aucun n’est en possession d’une autorisation de séjourner sur le territoire français.
« En tant qu’étrangers en situation irrégulière, ils feront (…) l’objet d’entretiens avec l’Office français de protection des réfugiés et apatrides », a ajouté la préfecture.
Le bateau avait été repéré jeudi alors qu’il se trouvait au large de Maurice, l’île voisine de La Réunion vers laquelle il faisait déjà route.
Une opération de localisation et de secours aux personnes en situation de détresse a ensuite été déclenchée par le préfet de la Réunion, « compte tenu du nombre de personnes à bord pour un bateau de 12 mètres ».
L’embarcation a été escortée par un navire de la marine nationale et par la gendarmerie nautique jusqu’à son arrivée au port.
Entre mars 2018 et avril 2019, six bateaux et 273 personnes, dont des femmes et des enfants, en provenance du Sri Lanka sont arrivés à La Réunion. Tous ont demandé l’asile, et quelques dizaines se trouvent toujours à La Réunion. Les autres ont été renvoyés dans leur pays – dont la situation à l’époque était beaucoup moins catastrophique qu’actuellement.