L’Alliance l’Espoir  — Nominations ESC-EBC : « Pe propoz azan politik notwar »

XLD : « Un coup de poignard du MSM à la démocratie »

Les nominations à l’Elecoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission inquiètent l’Alliance l’Espoir. Un de ses dirigeants, Xavier-Luc Duval, également leader de l’opposition, a fait valoir son désaccord sur la manière de procéder concernant ces nominations.

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Les dirigeants de l’Alliance l’Espoir n’ont pas digéré des nominations « d’agents du MSM » à l’Electoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission ainsi que le renouvellement du poste d’un titulaire déjà en place cette semaine et l’ont fait savoir lors de la conférence de presse hebdomadaire de la plateforme hier matin. Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui a été consulté par le président de la République, Pradeep Roopun, et le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a d’emblée expliqué qu’il n’avait rien à redire sur la nomination d’Ahmad Jeewa à la présidence de l’Equal Opportunities Commission et celle de la remplaçante de Mariam Rajahbally à la Competition Commission of Mauritius.

Malgré que ces nominations, « ki pa parfe ditou », selon le leader de l’opposition, il a cependant émis son désaccord sur les nominations proposées au sein de l’Elecoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission. « Les mêmes personnes siégeront sur ces deux commissions qui sont des institutions clés pour le fonctionnement de notre démocratie. Le problème est que des dizaines de milliers de Mauriciens ne se sont pas retrouvés sur la liste électorale lors des dernières élections au détriment de l’opposition. Il y a eu de nombreuses contestations en cour », a expliqué Xavier-Luc Duval.

Et de poursuivre : « Ces nominations sont une insulte à la population et à démocratie. C’est un coup de poignard du MSM à la démocratie en proposant des noms inacceptables, pire que la tentative de nominer Sharmila Oree, et que nous avons fait capoter. Pe propoz nom azan politik notwar. Résultats des courses, si la nomination de trois noms conflictuels qui ont un pied au MSM et à la Elecoral Supervisory Commission prennent effet, cela va détruire le peu de confiance qu’ont les Mauriciens dans les élections. Ce sera très dangereux. Nous ne voulons pas que les Mauriciens considèrent que ce n’est que la rue qui peut apporter le changement à Maurice », a plaidé le leader de l’opposition.

Paul Bérenger, le leader du MMM, a abondé dans le même sens. « L’Electoral Supervisory Commission est certainement l’institution la plus importante de Maurice. Parski tou swiv a partir la, depi eleksion, Parlman… Toute la démocratie en géneral repose sur cette commission. Ti bizin nom bann dimounn respecte e independan. Au lieu de cela on politise l’Electoral Supervisory Commission. C’est inacceptable. Qui plus est, le président n’est pas en train de respecter la Constitution, qui dit ce qu’il doit faire avant de nommer la présidence de la commission. Il n’est même pas en train de respecter la loi suprême du pays. Pa kapav souzestim linportans Electoral Supervisory Commission pou demokrasi dan Moris. »

Intervenant aussi sur ce sujet, Nando Bodha, du Rassemblement Mauricien, est d’avis que le « MSM inn rekadnas Electoral Supervisory Commission. » Et de son côté, Roshi Bhadain, autre dirigeant de l’Alliance l’Espoir se dit convaincu que le MSM s’est emparé de l’ESC pour « manipuler les prochaines élections. » Il a rappelé le chairmanship de l’administrateur de MK, Sattar Hajee Abdoullah, sur neuf compagnies, toutes des entités de la State Bank of Mauritius. Et prévoit la nomination d’un membre influent de Lakwizinn. « An mem tan, nou pe trouv enn lot zafer zot pe fer, zot pe kre ennn holding dan aviasion. Enn lot varian lakwizinn ki pou vinn CEO sa holding-la. Ena bokou ramifikasion. Pour eux, la transparence ne compte pas ! » a déploré Roshi Bhadain.

Au chapitre de la Covid-19, l’Alliance de l’Espoir, à travers la voix de Paul Bérenger, a pointé du doigt le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, pour qui « tout va très bien » et  le Premier ministre qui affirme que « le pays est à genoux. » Ces déclarations, selon Paul Bérenger, sont confuses. « La vérité est que la situation se détériore. Li pe bien deteriore », a dit Paul Bérenger. « Les infos sont manipulées, puisqu’on ne fait plus de tests comme avant, avec pour résultat les chiffres indiquant que le nombre de nouveaux cas détectés ont baissé. Donn nou bann sif. Nous voulons connaître le nombre de mortalités, de patients admis en soins intensifs qui ont des troubles respiratoires à cause de la Covid. Nous voulons la vérité. La situation est grave. Dir nou si pe fer sequencing. Le variant Delta est une menace pour le monde entier. »

Les dirigeants de l’alliance demandent à nouveau au gouvernement de faire preuve de vigilance à la veille de la réouverture des frontières. « Na pa ouver bann frontier brit avan ki 80 % popilasion vaksine », a lancé Paul Bérenger en direction du gouvernement. Il a cité l’exemple de Singapour, qui avec 81% de sa population vaccinée enregistre toujours de nombreux cas de contamination au Covid-19. Cependant, Paul Bérenger n’a pas caché ses inquiétudes sur la l’administration d’une troisième dose. « Pa rush ! Ena bann risk ladan. De par le monde, les spécialistes l’ont attesté. Attendons la conclusion des enquêtes. Pa akoz ena Sinopharm ki oblize fer zis Sinopharm. Suivons l’évolution du côté de l’OMS et des États-Unis », a-t-il dit. Ce dernier a aussi réitéré la demande de l’Aliiance l’Espoir pour l’extension de l’assistance financière aux employés du secteur du tourisme. « Zot inn anonse kouma enn gran zafer ki’nn etann pou mwa septam. Mais c’était déjà prévu ! » a fait remarquer le leader du MMM.

Malgré l’absence d’indication sur les élections municipales, l’Alliance l’Espoir, a indiqué Nando Bodha, travaille sur son programme basé sur la philosophie de la démocratie régionale. Des cinq comités mis en place pour travailler sur les villes, quatre se sont déjà réunis. Le comité chargé de la ville de Quatre-Bornes n’a pas encore siégé.

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