Made in Moris – Recyclage : En mode écologique

Petit à petit, le recyclage fait son chemin chez les entrepreneurs locaux. C’est le cas de la petite entreprise Lokalenplas qui confectionne depuis peu des bracelets, des stylos et des dessous de verre, entre autres, à partir de bouchon en plastique. De son côté, l’atelier Outgrowing – Fey palmis fabrique des assiettes et des sous-plats à partir de feuilles de palmiste.

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LOKALENPLAS : De bouchon à bracelet

Depuis l’année dernière, Oliver Thomas, candidat aux dernières élections générales, s’est lancé dans le recyclage de bouchons en plastique. Une étape supplémentaire dans son combat pour la revalorisation des déchets en plastique qu’il avait entamé depuis 2018 avec le recyclage de bouteilles en plastique. L’entreprise Lokalenplas confectionne divers produits utiles et décoratifs. Une initiative calquée sur une solution présentée à l’étranger et réadaptée à Maurice. “L’idée était de montrer qu’il est possible de prendre des déchets et d’en faire des produits à part entière.”
Curiosité.

Bracelets, portes-clés, dessous de verres, stylos et règles sont confectionnés de façon artisanal. Les shopping malls et des entreprises se sont montrés très intéressés, selon Oliver Thomas, et ont passé plusieurs commandes. Quant à la clientèle individuelle, “Elle est attirée, elle est curieuse, mais il faut convaincre la personne.”
À ce jour, la petite entreprise dispose de cinq moules qui permettent de créer les produits. Oliver Thomas confie que cinq autres viendront étoffer la palette bientôt. Ce qui permettra à l’entreprise d’ajouter d’autres produits à sa gamme. Paniers et gobelets, entre autres, devraient bientôt faire parti des produits proposés.

Économie circulaire.

Oliver Thomas souhaitait également encourager l’économie circulaire avec son projet. Ainsi la matière première est prise des réseaux locaux. Phoenix Beverages Ltd lui revend les bouchons à un bon prix, les moules ont elles été confectionnés localement alors que le confection est terminée par des artisans à Mare Tabac. “Le but n’est pas de faire du profit à la base mais de pouvoir permettre à des gens de gagner un peu de sous. Créer une petite économie et créer de l’emploi.”

La petite entreprise familiale voit la participation active de la compagne d’Oliver Thomas, de sa mère et de sa sœur pour ce qui est du packaging, de la gestion de la clientèle, entre autres. À noter que les produits sont disponibles par commande uniquement à travers les magasins de pêche Espace Marin et la page Instagram de Lokalenplas. Une page Facebook et un website sont présentement en cours d’élaboration.

OUTGROWING – FEY PALMIS

Les assiettes écolos de Bel Ombre

Depuis 2011, Francesca Speville-Hortense-Calotte et son équipe, confectionnent des assiettes en feuilles de palmiste. Une alternative écologique au polystyrène. “Les assiettes sont lavables et peuvent aussi être mises au four à micro-onde sans conséquence. On essaye d’éliminer l’utilisation du polystyrène.” Quotidiennement, le petit atelier situé à Bel Ombre confectionne quelque 150 assiettes ainsi que des sous-plats. Sont disponibles des assiettes de plusieurs tailles allant de 10 à 30 cm. “Nous les vendons à des prix accessibles. L’assiette de 10 cm est proposé à Rs 10 à titre d’exemple.”

Gaines de palmistes.

Les feuilles de palmistes proviennent d’un peu partout dans l’île avec une majorité issue de la compagnie Omnicane. “Nous utilisons les gaines de palmiste, la partie qui se trouve au milieu. Elles sont lavées, mises à sécher, découpée et ensuite pressée dans une machine spéciale qui lui confère la forme voulue.”

À noter que ce projet a été mis sur pied par l’International Organisation of Migration pour aider les femmes de Rivière des Galets, village de pêcheurs du sud-ouest souvent touché par de grosses vagues. L’Outgrowing Entrepreneur Cooperative Society réalisait alors une grande première à Maurice.

Changement dans la mentalité.

Depuis les débuts de cette confection en 2011, les choses ont bien changé. À commencer par les partenaires de la coopérative. “Au début nous étions à 5, plusieurs sont parties et ont été remplacées. Ça a été compliqué au début. Il a fallu apprendre la confection et aussi attendre que la clientèle se fasse. Beaucoup ont été découragés et sont partis. Mais, il y a eu un changement de mentalité chez la clientèle, on est tous un peu plus écolo depuis quelques années ce qui fait que les gens s’intéressent beaucoup plus aux confections écologiques.”

Francesca Speville-Hortense-Calotte et ses partenaires comptent élargir leur cercle de production très prochainement à travers la confection de barquettes (take-aways) à partir de la même matière première.

À noter que les assiettes sont également disponibles chez des revendeurs à Curepipe et à Mapou.

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