(En aparté) Melanie Pérès, chanteuse et écrivaine : « J’ai mis les voiles… » 

Mais où êtes-vous? On vous a cherché après Tigann, vous n’êtes nulle part, ici ! 

- Publicité -

(Rires) J’ai mis les voiles après Tigann. Je suis actuellement à la faculté de Saint-Denis de La Réunion où je prépare un master en Science du langage et mondes créoles. J’ai entamé mes études depuis deux semaines, maintenant.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans des études ?

J’ai toujours voulu poursuivre mes études. Je ne pouvais le faire tant que je n’avais pas terminé deux gros projets sur lesquels j’ai travaillé et qui prenaient mon temps. D’autre part, j’ai décidé d’entreprendre des études car je sentais que  ma carrière artistique ne serait pas complète sans cette partie académique qui lui manquait. Celle-ci m’est indispensable si je veux aller loin dans la sphère artistique.

Vous avez des objectifs précis par rapport à votre spécialisation ?

Il est trop tôt pour parler d’objectif. Pour l’instant, j’apprends à aborder la langue créole dans une dimension régionale. Ce qui est extrêmement intéressant. À Maurice, quand on étudie le créole, on s’arrête au contexte mauricien. Mais de l’autre côté, nous avons une graphie officielle, La Réunion étudie encore celle qu’elle adoptera. Et pour le moment, elle utilise trois graphies. J’avoue que je suis un peu perdue (rires). Entre temps, comme mon rythme de vie a beaucoup changé, moi qui avais un train de vie de 2000 à l’heure, j’ai ralenti. Ce qui me donne du temps de travailler sur quelques collaborations à La Réunion.

Pensez-vous que vos perspectives seraient limitées si vous étiez restée à Maurice ?

Non ! Partir a été un choix personnel pour poursuivre mes études et non une question d’épanouissement. La sphère culturelle est riche à Maurice, elle évolue et offre tant de possibilités. D’ailleurs, j’avais des projets en tête avant de partir. Je ne crois pas qu’il faut quitter le pays pour arriver à créer. D’ailleurs, je reviens en décembre prochain pour le show mauricien/réunionnais Koktel Fonnkèr.

Qu’avez-vous sacrifié en partant ?

Ma fille, ma famille sont mes plus gros sacrifices. Nous sommes une famille très soudée. Me retrouver loin d’elle est compliqué pour moi.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus jusqu’ici à La Réunion ? 

De n’être connue de personne et la notion de liberté dans l’apprentissage. On apprend à penser et exposer sa pensée sans jugement. Si vous faites une analyse et dites vos pensées, personne ne vous regarde convaincu que vous êtes bizarre. Les cours ici sont moins carrés.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -