Vie marine : Odysseo fête son premier anniversaire

- Stéphane Robert (General Manager) : « Odysseo veut devenir une plateforme fédératrice »

Pour son premier anniversaire célébré en toute modestie, Odysseo peut s’enorgueillir d’avoir accueilli 170 000 visiteurs à ce jour dont 11 000 élèves, issus de 231 établissements. Cet océanarium organise souvent des séminaires sur la vie marine et la préservation des écosystèmes. Grâce à une équipe motivée, Odysseo s’est fixé pour mission de faire connaître les trésors que cachent nos océans. Stéphane Robert, General Manager d’Odysseo, s’en réjouit.

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Ceux qui ont eu la chance de visiter Odysseo parleront avec bonheur de ce lieu imposant par sa structure abritant 45 aquariums et 3 000 animaux marins. L’accent y est mis sur la découverte et la sensibilisation. On est aussi confronté dans ce lieu aux requins. Et à voir le ballet de l’aquariste, on aurait presque eu peur pour lui.

L’aquariste espagnol d’Odysseo peut rester deux heures sous l’eau à nager près des requins ! On apprend que par an, il y a dix cas d’attaque mortelle de requins. Et que 100 millions de requins sont tués par an. C’est à se demander si le requin est plus dangereux que l’homme.

Malgré ses grandes dents acérées et son look de prédateur, le requin taureau est inoffensif. On assiste aussi au va-et-vient des poissons, des méduses tanguant au gré des courants artificiels, du laf volant, une des espèces venimeuses vivant sur notre récif. Chez Odysseo, tout est prélude aux découvertes.

Un des temps forts de cette visite demeure la partie où deux jeunes plongeurs viennent se nourrir dans un bassin de petits requins. Shakti Teker, Assistant Head of Education d’Odysseo, fait ressortir que cette activité ne consiste pas uniquement à nourrir des requins, mais à créer de l’émotion à travers ce genre d’activités auprès du visiteur. Et d’expliquer que cette émotion est véhiculée par le toucher. C’est aussi une occasion de parler avec l’aquariste et de discuter des questions liées au requin, de comprendre davantage l’environnement écologique du requin, son comportement, ce qu’il mange, sa morphologie.

Les Mauriciens ont été réceptifs

Parlant d’Odysseo, Stéphane Robert évoque tout un programme autour de ce lieu à la fois éducatif et ludique, qui favorise une sorte d’interconnectivité avec le public.

« Le constat en une année est très positif, malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid. On avait déjà des animaux en quarantaine durant le confinement, c’était un vrai défi, surtout avec l’équipe de Bernardo Nascimento, Curator et Head Educator et l’équipe de la maintenance qui ont dû dormir sur place pour prendre soin de ces animaux. On a réussi au final avec toutes ces difficultés à attirer les résidents et non-résidents. Lors de l’ouverture, on a eu droit à un tourisme de luxe et il y a eu des innovations pour faire les gens sortir des hôtels. Le public a répondu à l’attente avec 231 écoles pour les sorties et un chiffre de 170 000 visiteurs en une année », affirme-t-il.

Odysseo a aussi été coté en Bourse, l’actionnariat ayant été ouvert au public pour que le Mauricien se sente partie prenante de l’opération. « On ne recherchait pas de gros actionnaires, souhaitant plutôt que les Mauriciens prennent des actions pour leurs enfants en faveur de la planète et les écosystèmes » , souligne-t-il.

Une opération qui a regroupé autour de 1 200 actionnaires mauriciens. Sur un tout autre volet, Stéphane Robert parlera de la dégradation de l’environnement marin. Selon lui, à travers cette immersion dans l’océan, il y a aussi l’urgence de sensibiliser les visiteurs à l’importance de la fragilité du monde aquatique. D’où l’invitation aux écoles pour que les élèves participent à des activités et deviennent de dignes ambassadeurs de notre écosystème.

Odysseo a mis en place une campagne de sensibilisation aux requins. « L’idée, c’était de démystifier les requins qui ont traumatisé trois générations et faire réaliser aux gens que cet animal est indispensable à notre écosystème », indique Stéphane Robert. Dans le même ordre d’idées, il ajoute que beaucoup de gens n’ont pas accès à la plongée sous-marine. D’où l’importance d’un travail de formation. « Odysseo veut devenir une plateforme fédératrice. »

Il est rejoint dans ses propos par Bernardo Nascimento, Curator and Head Educator Odysseo pour qui il s’agit « de mettre Odysseo au profit de la recherche et de la préservation des habitats marins de Maurice ».

Il évoquera aussi le projet d’intégrer le projet Seahorse pour le suivi et la conservation des populations locales d’hippocampes. Parmi les projets, notons aussi la réalisation d’une étude, avec une étudiante de l’université de Sciences Po en France, sur la perception des pêcheurs sur l’état des récifs coralliens, l’impact de leur activité et l’avenir de la pêche à Maurice.

Odysseo a signé un accord avec l’université des Mascareignes pour l’utilisation d’un robot (Remoted Operated Vehicle) en test dans le bassin principal d’Odysseo. Le robot pourra être utilisé pour la recherche en robotique et en intelligence artificielle pour les projets de conservation et d’éducation. Sans oublier la signature d’un Memorandum of Understanding (MOU) avec Secore International, organisation internationale pour la réhabilitation des coraux avec l’objectif de créer un centre de recherche et de formation Secore à Odysseo afin de soutenir les projets de réhabilitation des coraux dans l’océan Indien.

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