(PMSD) Xavier-Luc Duval : « La polémique sur les médicaments confirme une culture de la corruption »

Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, est d’avis que « la corruption n’a jamais atteint un niveau aussi haut depuis l’indépendance ». Lors de la conférence de presse du parti, il est revenu sur la polémique sur l’achat de médicaments en période de confinement et la « braderie de 400 arpents de terres » à deux sociétés sans respecter l’appel d’offres, ce qui témoigne, selon lui, d’une « culture de la corruption à tous les niveaux ».

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Xavier-Luc Duval soutient que le pays fait face à « un cocktail explosif qui représente un danger pour la paix sociale » et a condamné « l’incompétence du gouvernement dans la gestion économique du pays », rappelant la montée des prix, la dépréciation importante de la roupie ou encore « l’explosion du chômage en raison de la Covid-19 et de la fermeture des frontières ». Xavier-Luc Duval parle alors d’une « faille des institutions, qui n’ont aucune crédibilité ». Revenant sur la polémique entourant l’achat de médicaments en période de confinement, le leader des Bleus déplore que « des malfrats ont saisi l’occasion pour devenir millionnaires en période de confinement en important des médicaments de mauvaise qualité, et qui se sont vendu 20 fois le prix ». Pour lui, cette polémique, « qui continue d’apporter son lot de révélations et de surprises », reflète pour le gouvernement actuel une « culture de la corruption à tous les niveaux ». Il qualifie en outre « d’arnaque bien planifiée » le fait de « mettre la main sur les fonds de l’État ».

Xavier-Luc Duval avance que pour faire la lumière sur cette affaire, la mise sur pied d’un Select Committee est « l’unique option ». Concernant le St-Louis Gate, le PMSD trouve que le gouvernement « se dirige vers la bonne voie » en décidant de contacter directement le Danemark pour que les protagonistes de la compagnie danoise soient interrogés par une commission rogatoire, « parski PWSC lakle lenigm kar so larzan kinn distribie ek so bann ofisie ki inplike », lance Xavier-Luc Duval.

Autre polémique commentée : les allégations de Gérard Sanspeur concernant la « braderie de 400 arpents à deux sociétés », faisant état d’une fraude évaluée à Rs 8 milliards et manigancée par le management de Landscope. Affaire que Gérard Sanspeur a révélée au Premier ministre, Pravind Jugnauth, « qui ne peut de fait plaider l’ignorance », a soutenu le leader du PMSD. Et ce dernier de rappeller toutefois que, selon des mesures prises dans le budget, « c’est Landscope qui devient responsable pour le regroupement de terrains agricoles pour les donner à des promoteurs pour prôner l’agriculture », ajoutant : « E so prop chairman pe denons pratik ilegal konpani ki pe gagn enn responsabilite enorm ».

Xavier-Luc Duval déplore d’autant plus une « exode massive des fonds “offshore” », ce qui aura, selon lui, un impact sur la stabilité des banques dans le pays. Quant à la Banque de Maurice, il dit s’attendre à une baisse de la moitié des devises étrangères jusqu’à la fin de l’année. « Pou bizin pran prete ek Bank mondial au FMI kouma dan bann lane 70/80 ! » Pour le leader des Bleus, le budget est « à côté de la plaque » et « ne répond pas aux attentes du pays pour redresser la situation économique et protéger l’emploi », faisant état notamment de Rs 10 milliards injectées pour l’Afrique, « soit l’argent des contribuables », et de « marche arrière » du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, notamment sur la “Solidarity Tax”, dénotant toutefois que « cette forme de taxe demeure régressive, car elle taxe plus des personnes à revenus moyens que ceux à haut revenus ».

Xavier-Luc Duval avance de plus que sur la Contribution sociale généralisée (CSG) : « Minis paret isi osi pou fer mars arier. Mem bann aktuer dan enn deklarasion pe vinn dir pe kree enn Ponzi-like scheme. Li flou, pena siff, pena oken chan daplikasion anonce. » Sur la nouvelle de la vente de certains avions de la compagnie d’aviation nationale, Xavier-Luc Duval déplore qu’il n’y a « aucune stratégie pour accompagner cette mesure », ce qu’il trouve « inquiétant pour l’avenir ». Et de soutenir qu’il est « du rôle du ministère de la Communication extérieure de venir avec une stratégie », notamment pour que le secteur du tourisme puisse reprendre ses activités.

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