COUR SUPRÊME – PÉTITION ÉLECTORALE AU NO 17 : Contre-offensive du RO et du commissaire électoral

En marge de l’audition d’Adrien Duval dans la pétition électorale au No 17 devant la Cour suprême, le conseil légal du commissaire électoral et du Returning Officer (RO) a remis en question les allégations du pétitionnaire, notamment sur les votes fictifs à l’avantage du troisième élu de l’Alliance Morisien, le PPS Kenny Dhunnoo, ou encore sur des échauffourées dans l’enceinte du centre de dépouillement. Me Priya Varma, Assistant Parliamentary Counsel, devait notamment soutenir qu’il n’y avait pas eu de plaintes enregistrées au poste de police de la région ou aux autorités concernées concernant une quelconque bagarre qui aurait éclaté.

- Publicité -

Dans ses déclarations en Cour, le candidat battu du PMSD avait fait part d’un chaos total lors du dépouillement, avec des erreurs de décompte de votes, lui portant préjudice, et en prime, une « émeute » plus tard dans l’après-midi du 8 novembre. La conséquence était que de nombreux partisans avaient pénétré dans l’enceinte du centre de dépouillement, causant des perturbations dans les salles de décompte des votes.

Toutefois, remettant en cause ces Averments, Me Priya Varma a notamment confronté le pétitionnaire au fait qu’il ne s’est jamais plaint auprès du RO « d’erreurs de calcul» ou encore, s’il y avait des erreurs, qu’elles auraient été décelées lors des décomptes pour fournir les résultats partiels.

Adrien Duval devait rétorquer qu’il s’en était plaint auprès des responsables des Counting Rooms », mais que ces derniers ne l’auraient pas rassuré qu’ils rectifieront quelconques omissions ou erreurs, ce qui est, selon le pétitionnaire, une « nonchalance » de leur part. Il affirme qui plus est avoir observé dans une salle de dépouillement, « et en plus de dix occasions », que les votes qu’il avait obtenus « avaient été marqués au nom du candidat Kenny Dhunnoo ».

Me Varma devait aussi confronter le pétitionnaire au fait qu’il n’y avait pas eu de plaintes enregistrées au poste de police le plus proche ou aux autorités concernées concernant des violences qui seraient survenues dans le centre de dépouillement. Ce à quoi Adrien Duval a répondu que « cela s’est passé au vu et au su du Returning Officer », avant de se dire en outre « surpris que le RO n’ait pas fait part de tels incidents dans son rapport ».

Me Ivan Collendavelloo, Senior Counsel, qui défend les intérêts du DPM Steven Obeegadoo et du PPS Kenny Dhunnoo, devait pour sa part démontrer au pétitionnaire que toutes les procédures ont été suivies lors du dépouillement et qu’aucun incident ayant perturbé la tenue de l’exercice de décompte des votes n’avait éclaté. Face aux questions de Me Collendavelloo, le pétitionnaire a dû indiquer qu’il n’était pas au courant qu’il y avait des observateurs internationaux au sein des centres de dépouillement ce jour-là.
Quant à la question des incidents qui, selon Me Collendavelloo, n’ont pas eu lieu vu d’absence de plainte, Adrien Duval a avancé : « je ne pense pas que la police aurait mené une enquête indépendante. »

Concernant les résultats partiels au cours de la journée pour arriver au résultat final, Me Collendavelloo devait lancer au pétitionnaire : « A aucun moment de la journée vous n’étiez dans la course pour être élu ! ». Adrien Duval a répliqué : « au dernier pointage, je m’étais rapproché, et l’écart se réduisait entre le troisième et moi. Je pouvais encore être élu. »

Me Rishi Pursem, SC, conseil légal de l’Electoral Supervisory Commission (ESC), a soutenu que le pétitionnaire ne s’était pas plaint de l’ESC dans sa pétition électorale. Ce à quoi le principal intéressé a répondu qu’il s’en était plaint publiquement le lendemain des élections générales.

Par ailleurs, Me Pursem a indiqué au pétitionnaire que s’il y avait eu des émeutes dans le centre de dépouillement, l’ESC aurait pu demander un ajournement du décompte des votes. Adrien Duval devait répondre à cela : « je ne le savais pas. Je pensais que cela se serait fait à la discrétion du RO. »

La pétition électorale se poursuit avec l’audition des témoins du pétitionnaire.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -