MMM : pas d’alliance « in the making » ou de négociations avec quiconque

Au chapitre politique, Paul Bérenger, leader du MMM, précise, qu’à ce stade il n’y a, pour son parti, « pas d’alliance in the making ou de négociations avec quiconque ». Même s’il concède que des « contacts », le MMM en a, tant du côté MSM que de celui du Ptr. « Voyons d’abord s’il y a rupture », dit-il. En tout cas, en la présente circonstance et après ce qui est survenu ces derniers jours, le leader du MMM estime qu’une cassure Ptr/MSM « paraît inévitable ». Aussi, en vue, dit-il, d’en finir avec ces « alliances contre-nature » et « opportunistes » comme celle qui nous a conduit à la « présente situation d’instabilité politique », M. Bérenger trouve que plus que jamais « une réforme électorale s’impose ». « Nous verrons alors qui est véritablement le plus grand parti ».
Dans un tour d’horizon de la présente situation politique, Paul Bérenger estime que les développements de ces derniers jours sont la cause d’une « situation malsaine » qui fait « un tort immense » au pays. Il condamne de nouveau « la façon de faire » du Premier ministre et juge « irresponsable » et « inacceptable » son départ pour Londres « au moment même de l’arrestation, de l’inculpation et de la libération sous caution » d’un membre de son gouvernement. Le leader de l’opposition est même d’avis que « par un tel comportement » en la conjoncture, Navin Ramgoolam, « qui ne rentrera pas avant lundi (NDLR : demain), ne peut qu’être la risée de ses hôtes britanniques ».
Il insiste par ailleurs sur « l’aveu » même du secrétaire au Cabinet, Suresh Seebaluck, à l’effet qu’il ne pouvait, comme le prévoient les règlements, procéder à la suspension des fonctionnaires aussi inculpés dans l’affaire MedPoint tant que l’ex-ministre de la Santé inculpée demeurait en fonction « en raison des caprices du prince ».
M. Bérenger souligne aussi ce qu’il estime être la démarche « maladroite » du Premier ministre suppléant, Rashid Beebeejaun, de vouloir « minimiser » la démission des six ministres MSM, « les ridiculisant », selon lui, au passage. Aussi soulignée l’attitude d’un certain nombre de ministres Ptr qui assurent depuis l’intérim aux postes laissés vacants par les démissionnaires MSM.
Et le leader du MMM de citer notamment le cas du ministre Abu Kasenally qui, selon lui, en effectuant le plus rapidement du monde une inspection surprise à l’hôpital de Candos, « donne l’impression que la ministre MSM de la Santé démissionnaire n’avait rien entrepris pendant tout ce temps ».
Revenant à ce qu’il qualifie de « situation de malaise profond » dans le pays en la présente conjoncture politique, Paul Bérenger dit vouloir éclaircir deux points. Égratignant au passage ce qu’il appelle « certains grands analystes », il trouve que ceux-là avaient laissé comprendre que dans l’affaire MedPoint le MMM ne se serait mis qu’à cibler le MSM dans le seul but de se substituer éventuellement à ce parti au gouvernement auprès du Ptr.
Selon Paul Bérenger, ces mêmes personnes trouvent depuis que le MMM serait dorénavant sur le point de conclure une alliance avec le MSM. Or, affirme M. Bérenger, la question d’une alliance du MMM avec le MSM « n’est pas d’actualité et ne se pose pas puisque le MSM est encore en alliance avec le Ptr au gouvernement ». « De plus, nous ne sommes pas d’accord avec la façon de faire de  Maya Hanoomanjee de même qu’avec certaines déclarations de Pravind Jugnauth après la démission de l’ensemble des ministres MSM », ajoute-t-il.
Invité sur ce dernier point à préciser sa pensée, le leader de l’opposition souligne que s’il est vrai que, personnellement, il n’a pas « une confiance aveugle » en l’ICAC, il trouve quand même que les propos tenus par le leader du MSM ainsi que le ton adopté par ce dernier à sa conférence de presse de mardi dernier « passent très mal ».
Paul Bérenger précise aussi que, dans l’éventualité que le MSM quitte le gouvernement de son propre chef ou si ce parti en est expulsé, il se retrouvera effectivement dans l’opposition, « pas avec le MMM mais à côté du MMM ». Dans une telle éventualité, explique encore M. Bérenger, si une certaine coordination dans le travail entre les deux partis serait « normale », cela ne supposerait pas pour autant que le MMM et le MSM seraient « en alliance ».

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