Consultations prébudgétaires – Roussety : « L’ARR n’est pas un département du PMO »

   Avec la présentation du budget vendredi par le chef commissaire, Johnson Roussety, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, dans l’île ce week-end pour un tour d’horizon

Rodrigues, ou tout au moins la Rodrigues Regional Assembly, est déjà en mood du budget. En effet, le chef commissaire et commissaire des Finances, Johnson Roussety, présentera vendredi le deuxième discours du budget du gouvernement régional qu’il dirige depuis les élections régionales de février de l’année dernière. De ce fait, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a fait le déplacement dans l’île pour un tour d’horizon avec les principaux acteurs politiques, économiques et des membres de la société civile. Intervenant à cette occasion, le chef commissaire a transmis un message politique significatif à Port-Louis en affirmant que l’Assemblée régionale de Rodrigues n’est pas un département du Prime Minister’s Office.

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« Mo touzour dir ek mo pou redir li ankor. The Rodrigues Regional Assembly is not a department of the Prime Minister’s Office. It is a distinct seperate constitutional body operating by itself within the parameters of the law. Se sa lotonomi », a-t-il déclaré lors d’une séance de travail en présence du Grand Argentier. « Mais d’après les dispositions de la loi, l’Assemblée régionale et moi-même devons rapporter au PMO sur de nombreux aspects de nos actions, car le gouvernement central reste le gouvernement national de la République », a-t-il poursuivi devant l’assistance réunie au centre de loisirs de Mont-Plaisir.

À ce stade, le chef commissaire a énuméré les difficultés dont font face les Rodriguais. Au chapitre de la desserte maritime, il a fait état du bateau en construction en Chine et devant être livré vers la fin de cette année, apportant des solutions au grave problème de la desserte maritime. La question des prix des denrées de première nécessité a été soulevée avec notamment des consultations en cours avec Maurice en vue de protéger les consommateurs à Rodrigues.

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Situant l’enjeu du budget, le chef commissaire a souligné que « c’est dans la perspective que les Rodriguais respectent les ressources limitées et avec des moyens limités que nous entamons l’exercice du budget. » Il a rappelé que l’Assemblée régionale de Rodrigues n’a pas de pouvoir en matière de politique fiscale et monétaire. « Mais avec les paramètres de l’autonomie, nous disposons d’une marge de manœuvre dans certains domaines au terme de la Constitution et de la section 26 de la Rodrigiues Regional Assembly Act. Contrairement à ce que pense le public, les revenus et les dépenses sont décidés par l’Assemblée régionale », fait-il encore comprendre.

Un an de pouvoir

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Johnson Roussety est revenu sur le fait que « le gouvernement régional a eu un an au pouvoir. Nous avons hérité d’une situation post-Covid-19, une situation de post-crise économique. Avec les mesures prises à Rodrigues et par le gouvernement central, nous avons connu une reprise dans les activités du tourisme aussi bien que dans les domaines agricole et de la pêche. » Il se félicite de ce regain d’activité sur le plan économique, générant des fonds à Rodrigues, tout en mettant en garde contre des risques de dérapage avec les événements sur le plan international.

De son côté, le ministre des Finances est intervenu brièvement pour faire ressortir qu’il est venu se mettre à l’écoute des décideurs politiques, des opérateurs économiques et des animateurs de la société civile en marge des préparatifs pour le budget 2023-24. « Je vous promets que je ferai le maximum en vue d’aider à la réalisation des objectifs décidés par mes sœurs et frères de Rodrigues. L’inflation est un problème auquel nous tous, nous faisons face. Mais nous devons trouver les moyens pour venir en aide aux plus vulnérables de la société. C’est mon attribution et je vous donne la garantie que nous allons identifier les moyens pour une bonne présentation du budget », dira-t-il encore.

Lors de la tranche de cette séance de travail réservée à l’assistance, les principales préoccupations affichées portent sur le manque d’enseignants dans les institutions de l’île, l’allocation des bourses scolaires, le cost of living pour les étudiants à l’université, les barèmes de salaires dans les écoles maternelles, l’absence d’encadrement pour le handisport, les problèmes de santé, notamment l’épilepsie, le manque d’activités pour les jeunes et l’énergie renouvelable.

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