Réservations et intérêt pour visiter Maurice : « Belles promesses… mais aussi des déceptions»

Comment est-ce que l’industrie touristique anticipe la reprise ? Quelles sont les prévisions ? Quand sont les niveaux de réservations et y a-t-il un engouement pour visiter Maurice ? Sommes-nous on target pour les 325,000 arrivées touristiques espérées par le ministre des Finances pour la fin de l’année 2021 ? Telles sont les questions que se posent les spécialistes mais aussi le citoyen mauricien sur ce qui sera la situation de l’industrie touristique pour cette fin d’année 2021 et le début de 2022. En fait, c’est la date de la réouverture de la destination Maurice qui a été déterminante pour les opérateurs du tourisme à l’étranger puisqu’ils se posaient cette question fondamentale pour toute stratégie. « Quand Maurice va rouvrir ? » D’autant qu’entretemps, les concurrents directs de Maurice dans l’océan Indien, par exemple, avaient, eux, choisi de rouvrir, quelle que soit leur situation sanitaire.

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« Nous avons toujours été confortés par le fait que Maurice reste une destination forte et l’envie d’y revenir de la part de nos clients traditionnels est toujours intacte. Nous sommes confiants qu’à partir du moment que nous avions un programme de réouverture, nous allions pouvoir nous relancer et retrouver rapidement des niveaux normaux d’activités », explique Jocelyn Kwok qui affirme que depuis le 15 juillet, les réservations s’enchaînent. Il ajoute : « On doit admettre que le nombre de réservations que nous avons à ce jour peut être qualifié de « décevant » pour certains, dans le sens que cela dépend des marques et des catégories d’hôtels. Les catégories supérieures font très bien et les autres catégories un peu moyennement. Mais pour nous, le collectif de l’AHRIM, la reprise est là et les réservations se matérialisent, même si elle n’est pas aussi rapide qu’espérée. »

Dans le secteur hôtelier, on affirme qu’il y a des éléments d’informations tangibles, source d’un optimisme raisonné, même s’il y a des incertitudes sur les marchés sources de Maurice et l’évolution de leur situation sanitaire. « On pourrait faire mieux certainement, mais on fait déjà pas trop mal. Toutes les compagnies aériennes sont enthousiastes à l’idée de retrouver leur niveau d’activité dans le ciel mauricien. Et d’autres nouvelles lignes se sont aussi manifestées. Je le redis, la reprise est là, elle est lente, mais quand on regarde la concrétisation de cette envie de voyager manifestée dans nos marchés, tout reste cohérent et l’optimisme doit être de rigueur », affirme le CEO de l’AHRIM.

L’objectif fixé par le ministre des Finances d’atteindre 650 000 arrivées touristiques pour l’année financière jusqu’à juin 2022 s’est fait dans un contexte où l’optimisme était de rigueur, laisse entendre Jocelyn Kwok. « Avec ce qui se passe en ce moment, le rythme de la reprise que nous avons constaté depuis le 15 juillet, ces 325,000 seront probablement trop ambitieux jusqu’à fin décembre», concède Jocelyn Kwok qui n’écarte pas le fait que les 650,000 touristes jusqu’à fin juin 2022 sont quand même réalisables au vu de la confiance affichée par les compagnies aériennes pour la destination Maurice. « A ce jour, la capacité moyenne des sièges d’avion jusqu’à décembre est de 30 à 50%, mais rien ne dit que cela ne peut pas devenir 75 ou 80% vers la fin de l’année», estime-t-il. Selon l’AHRIM, octobre s’annonce très bien jusqu’ici. Tout dépendra de ce qu’il adviendra d’Air Mauritius fin septembre, lors de son Watershed Meeting. Tout renoncement de la compagnie aérienne nationale sera vite récupéré par la concurrence qui piaffe d’impatience.

« On s’est donné les meilleures chances de réussir dans une situation où il fallait trouver un équilibre entre les différents enjeux. Il faut savoir qu’il n’y a pas beaucoup de destinations touristiques qui disent accueillir des touristes vaccinés, tout en ne fermant pas la porte à ceux qui sont non-vaccinés. Les personnes qui se sont opposées à l’ouverture immédiatement ont leurs raisons et je pense qu’il faut les respecter. L’industrie touristique dans son ensemble – avec l’expérience vécue depuis 18 mois, et son implication avec les autorités pour établir cette politique de réouverture – est confiante que la reprise s’amorce. Et c’est très bien par rapport à ce que nous avons vécu et d’où nous sortons. Il y a eu des dommages certainement dans le secteur, mais ces dommages ont pu être fortement contrôlés grâce à la volonté de l’État et tout un chacun pour préserver les emplois. Seul l’avenir nous dira si on a fait les bons choix », conclut Jocelyn Kwok, confiant que ce nouveau départ sera couronné de succès.

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