Allégations de mauvaise gestion au Mauritius College : la PSEA établit un comité d’enquête

La Private Secondary Education Authority (PSEA) a finalement accepté la demande insistante de l’Union of Private Secondary Education Employees adressée ces dernières semaines pour une « enquête indépendante » sur la gestion du Mauritius College. Pour rappel, cet établissement, situé à Curepipe, a été secoué récemment par des manifestations d’élèves faisant une série de reproches à la direction. Le syndicat du personnel de l’école est lui aussi monté au créneau pour dénoncer avec véhémence les relations tendues entre employeurs et employés, et qui « perdurent depuis des années », ainsi que d’autres problèmes qui causeraient un « malaise » au sein de cette école.

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À la lumière de certains faits qui lui ont été présentés, le board de la PSEA a pris la décision la semaine dernière de la mise sur pied d’un comité d’enquête sur ce collège “grant-aided” de Curepipe. Il y a eu entre autres les « rapports négatifs » soumis par des officiers de cet organisme à la suite d’enquête dans le sillage des récentes manifestations d’élèves ainsi que les nombreuses lettres de l’UPSEE aux différentes autorités du pays pour avertir que « things are getting worse » au sein de cette école, et que la situation pourrait se détériorer davantage au cas où les autorités ne prendraient pas les mesures nécessaires.
Selon nos informations, le management du Mauritius College a été informé officiellement cette semaine par la PSEA de l’institution de ce comité d’enquêtes. Cette instance sera présidée par un avocat et aura pour attribution d’enquêter sur les allégations formulées par les enseignants et par le personnel administratif, de même que par les élèves. Mais il faudra attendre l’entrée en fonction de ce comité pour savoir comment se dérouleront ses travaux.

Soulignons que l’UPSEE a été très active sur le dossier du Mauritius College ces deux derniers mois, notamment à travers des conférences de presse, des lettres envoyées au Premier ministre et aux autorités de l’éducation, et des plaintes logées au ministère du Travail, sans compter que le syndicat a aussi organisé une manifestation pacifique devant l’établissement. La direction de l’UPSEE « apprécie », dit-elle, la démarche de la PSEA d’aller de l’avant avec une enquête, mais elle préfère attendre une « communication officielle » de cet organisme pour faire part de sa réaction. « On espère que ce comité d’enquête travaillera en toute indépendance et qu’il fonctionnera de la même manière qu’un Fact Finding Committee qu’on a demandé. On attend de prendre connaissance aussi de ses “terms of reference” exacts avant de nous prononcer », nous ont déclarés hier les responsables de l’UPSEE.

Par ailleurs, selon nos recoupements d’informations, le management du Mauritius College « aurait été réticent » dans un premier temps à réintégrer l’enseignant suspendu depuis deux ans, mais qui a finalement obtenu gain de cause au début de ce mois devant un comité disciplinaire institué par le ministère de l’Education. « All charges not having been proved, there is no sanction to be administered », écrit le comité disciplinaire dans son rapport en date du 3 novembre dernier. À la suite de ces conclusions, la PSEA avait écrit immédiatement à la direction de l’école pour demander la réintégration de cet employé à son poste, mais hier, ce dernier attendait toujours une lettre de son employeur. Toutefois, selon nos informations, il pourrait y avoir un « développement » dans le dossier dans les prochaines heures.

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