(COVID-19) Flambée des cas — Dr Aumeer : « Il faut des Mass Testings dans toute l’île »

Partageant son point de vue sur la flambée des cas que connaît le pays depuis lundi alors même que le déconfinement total est prévu dans quelques jours, le Dr Farhad Aumeer, en sa qualité de médecin, pointe le système de quarantaine. Lequel, dit-il, dissuade les personnes ayant été en contact avec des personnes contaminées à se faire connaître. « Notre système de quarantaine doit évoluer » estime-t-il, ajoutant qu’il ne faut se limiter aux zones rouges pour effectuer des dépistages. « Il faut placer des cellules de Mass Testing partout dans l’île ».

- Publicité -

« Le plus grand souci qu’on commence à avoir, c’est que les gens ne disent pas s’ils ont été en contact avec ceux infectés. La raison est simple : ils ont peur de rester en quarantaine pendant deux semaines et une semaine supplémentaire à la maison » soutient avec évidence le Dr Aumeer. Ce qui l’amène à dire que « notre système de quarantaine doit évoluer. Il faut tester partout. On sait que 85% des cas positifs ne demanderont pas d’admission à l’hôpital. Il n’y a que 15% qu’il faudra surveiller ou donner des traitements. Pourquoi pas la politique d’auto-isolement à la maison pour tous ceux qui n’ont pas de symptômes ? Faut-il avoir 200, 300 centres de quarantaine ? » ironise-t-il.

Le médecin désapprouve le fait qu’on «  se limite aux zones rouges pour faire des dépistages. Au bout de dix jours, on se dit que c’est bon, il n’y a plus de cas, les gens peuvent sortir. Non, il faut placer des cellules de Mass Testing partout dans l’île. Les zones rouges créent des frustrés. Il faut utiliser les Community Health Centres, les Area Health Centres, les terrains de foot, les gymnases etc. pour le faire. Le gouvernement a eu une année pour tester 1,3 million de personnes, ce qui n’est pas beaucoup » fait-il voir.
La situation est-elle inquiétante ? Pour Farhad Aumeer, plutôt que d’être inquiets, « il faut plutôt être disciplinés au niveau des mesures sanitaires et des précautions. On devrait être conscient et alert. Si on ne sent pas bien, qu’on a la toux, on doit aller à l’hôpital. Les virus ne partent pas en un jour. Il va rester. Il y aura des mutations. Tout médecin sait que la mutation des virus au fil du temps devient moins virulente. Mais, à un certain point, il y aura aussi des mutations virulentes » prévient-il.

« Faisons le Mass Testing une fois pour toutes, cela, couplé à la vaccination ! assène-t-il. Vacciner 900 000 personnes, ce n’est pas la mer à boire. Si on avait fait le Pre-ordering des vaccins, on n’aurait pas eu à compter sur les pays amis aujourd’hui pour avoir des vaccins. Heureusement, les pays amis nous aident ! ».

Quant au déconfinement total prévu pour début juin, le médecin se dit d’avis que « si on suit la logique du gouvernement en permettant 60 passagers dans un bus, les longues files d’attente dans les centres de vaccination, la foule au marché et supermarché, l’affluence de personnes dans la capitale, cela ne changerait rien qu’il y ait déconfinement ou pas. Pourquoi donc ne pas laisser le pays respirer ? Mais, encore faut-il que le peuple et le gouvernement soient vigilants ! Comment améliorer la vigilance ? À travers le Mass Testing ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -