COVID-19 : La “Action for Integral Human Development” propose du soutien psychologique

Les deux confinements successifs 2020/21 ne sont pas sans incidence sur notre santé mentale et psychologique. De ce fait, des professionnels ont pris l’initiative de lancer une campagne, comprenant une série d’activités de dialogue et d’écoute afin de réaliser une étude sur les retombées de ces épreuves sur les uns et les autres, au sein de la population mauricienne.

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Action for Integral Human Development (AIHD) est une entité privée du diocèse de Port-Louis Limited by Guarantee créée en 2012 avec pour objectif principal de promouvoir et améliorer le bien-être émotionnel de la personne, à travers divers axes, programmes, et formations.

Les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale sont préoccupantes. Les recherches font état d’une augmentation des niveaux de stress et d’anxiété dans la population. « Une campagne sur la santé mentale nous a semblé fondamentale. Cette campagne, d’une durée de dix semaines, proposera des outils pour permettre à chacun.e de prendre soin de lui et des autres dans ce contexte fragile. Depuis 2020, nous observons une plus grande vulnérabilité de la population mauricienne ; une hausse des risques suicidaires, une augmentation des états dépressifs, un important état d’anxiété, un niveau de stress accru… La situation est alarmante », détaillent Emilie Rivet-Duval et Mélanie Vigier de Latour-Bérenger, psychologues.

La santé mentale est un état de bien-être dans lequel “une personne peut se réaliser, développe sa capacité à penser, à ressentir, à apprendre, à travailler, à surmonter les tensions normales de la vie ; à nouer des relations constructives et à contribuer à la vie de la collectivité, ajoutent ces deux professionnelles. Elle se positionne sur un continuum pouvant inclure des périodes de bien-être et des périodes de souffrance qui, la plupart du temps, n’évolueront pas vers un trouble diagnosticable. Les troubles en santé mentale sont le plus souvent des états intermittents qui peuvent se matérialiser par des difficultés à dormir, à exprimer et contrôler ses émotions, à mobiliser ses compétences ou développer ses capacités. Cela peut se manifester dès l’enfance ou l’adolescence.”

Elles mettent en avant plusieurs arguments, dont “le fait que, en moyenne de 2015 à 2020, 5 763 nouveaux cas d’enfants victimes de violence, maltraitance, abandons, négligence, etc. sont rapportés chaque année à la Child Development Unit à Maurice.”

De plus, “les comportements sexuels à risque sont importants : le nombre de jeunes filles qui accouchent met en évidence le nombre de relations sexuelles non protégées, soutiennent les deux psychologues. En moyenne, 27 bébés sont nés de mères âgées de 10 à 14 ans, de 2013 à 2018.

Et en moyenne, 1054 bébés sont nés de mères de 15 à 19 ans.”
On fait remarquer que “chez les adolescentes de 15 ans dans le monde, 1 sur 5 a été en état d’ébriété 2 fois ou plus dans sa vie, et près d’un.e sur 7 a été ivre au cours des 30 derniers jours. Les consommateurs/rices de substances augmentent chez les jeunes, la drogue synthétique abîme beaucoup de nos jeunes outre la consommation d’alcool et de cigarettes.”

Prenant en considération tous ces paramètres, l’AIHD se lance donc dans cette vaste campagne destinée à cerner les difficultés, lacunes, et répercussions des épreuves de ces deux dernières années sur l’ensemble de la population. Une série de visuels, comprenant des messages avec des numéros de téléphone ainsi que des détails contacts seront disséminés par voie de médias multiples dans les prochains jours, à cet escient, pour permettre au plus grand nombre de Mauriciens d’avoir la chance d’y participer et de se faire aider.

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