Cultures vivrières : « Baisse assez drastique de légumes sur le marché dès ce week-end »

Alors que mercredi, avant les pluies diluviennes de jeudi et vendredi, il rassurait quant à la disponibilité des légumes pour les prochains jours, Kreepalloo Sunghoon de la Small Planters Association tient à présent des propos différents. Il prévoit une « baisse assez drastique de légumes sur le marché dès ce week-end ». D’après une première estimation, se basant sur des informations glanées auprès de plusieurs planteurs dans le Nord, l’Est et au centre, il a dit comprendre que beaucoup de dégâts ont été causés. « Les fines herbes surtout ont noirci. Les laitues de même ont été endommagées », dit-il.

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De nombreux champs sont inondés. « Si le soleil revient vite, peut-être les champs pourront-ils sécher dans les prochaines 24 heures et ainsi une partie des légumes pourront être sauvés. Au cas contraire, nous perdrons toutes ces cultures », dit Kreepalloo Sunghoon, dissimulant difficilement ses inquiétudes.

Les pluies torrentielles de jeudi et de vendredi n’auront pas été bénéfiques aux cultures de légumes contrairement aux pluies des jours précédents. « Des champs ont été affectés avec la quantité d’eau qui a traversé et qui continue de traverser. Cela a pour effet que les racines des légumes partent avec. De plus, les fertilisants partent en même temps. Il faudra travailler la terre à nouveau pour de nouvelles plantations », ajoute-t-il.
Toutefois, le porte-parole de la Small Planters Association précise que rien n’est définitif. « Tout porte à croire que pas mal de champs de légumes ont été potentiellement endommagés. Il nous faut attendre de faire un relevé plus précis quand les pluies auront cessé parce qu’il y a des endroits où l’eau dans les champs n’est pas évacuée », fait-il ressortir.

En décembre et janvier, vu que c’était la saison sèche et que dans les endroits marécageux, il y a plus d’humidité, poursuit-il, les planteurs y ont planté des légumes grimpants et des pommes d’amour entre autres. « Maintenant que ces endroits marécageux sont inondés, on perdra définitivement tous ces légumes. » Même les rares légumes qu’on trouvera sur le marché ne seront pas d’aussi bonne qualité.

Pour Kreepalloo Sunghoon, les autorités doivent commencer à réfléchir sur les moyens de relancer le secteur, que ce soit sous forme d’assurance aux planteurs ou autre. « Si nous tardons à les soutenir, le secteur mettra longtemps avant de reprendre. Il faudra nettoyer les champs, sinon les maladies affectant les plantes proliféreront. Il faut aider les planteurs en ce sens. Les fertilisants ont été drainés avec ces pluies. Il faut voir si nous avons un stock suffisant de semences. Les planteurs qui devaient récolter leurs légumes vont perdre leur capital. Il existe une assurance. Il faut voir comment compenser ces planteurs pour qu’ils puissent relancer leurs cultures », a-t-il conclu.

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