Après la disparition rapide des œufs le mois dernier, c’est désormais le poulet qui se fait rare sur les étals de la capitale. Selon les commerçants, cette pénurie persiste depuis plusieurs semaines, les plongeant dans l’incertitude.
Mais d’où vient réellement le problème ? C’est la question que se posent ces marchands, qui pointent du doigt une situation paradoxale : alors que les supermarchés semblent bien approvisionnés, les marchés locaux souffrent d’une pénurie croissante. »Bann ki livre poul avek nou pa pe amenn kantite ki bizin ek kan pa gagn kantite poul, nou pa kapav travay », explique l’un des commerçants concernés.
Dans l’allée dédiée à la volaille, nombreux ont déjà fermé leur étal avant midi, faute de marchandise, « Comment travailler dans de telles conditions ? », s’interroge un père de famille, dont l’activité est désormais sérieusement menacée. La situation, selon lui, devient critique, avec des commandes importantes, notamment pour des mariages, qui risquent de ne pas être honorées, « Nous recevons des commandes pour des mariages, mais sans poulet, que pouvons-nous livrer ? », s’insurge-t-il.
Plus loin, un client quitte le marché les mains vides, exprimant son mécontentement. « En tant que consommateur, nous venons ici pour les prix abordables, mais avec la hausse du coût de la vie, cela devient de plus en plus difficile », déplore-t-il.
Les rumeurs se multiplient, certains évoquant une possible manipulation de la part de certains fournisseurs, qui chercheraient à augmenter les prix en créant artificiellement cette rareté.
Affaire à suivre…