Difficulté à communiquer, manque de discernement, faibles compétences relationnelles, “lack of humanity”… dénoncent les enseignants dans une lettre aux autorités
Le déroulement du deuxième trimestre dans un collège d’Etat situé dans la région Ouest du pays a été marqué par des relations très tendues entre un recteur par intérim et les enseignants. Dans une lettre-pétition envoyée au ministère de l’Education, avec copies à la ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, et au ministre du Travail, Soodesh Callichurn,des enseignants dénoncent l’environnement toxique dans lequel ils évoluent depuis l’arrivée de cet Acting Rector au début du trimestre. Ils se plaignent ainsi d’une administration autocratique et d’un One-Man-Show lors des staff meetings.
Les signataires reprochent aussi à ce chef d’établissement un manque de compétences essentielles pour bien gérer l’école. Une situation qui, aux dires des enseignants, a des répercussions sur leur travail. D’où leur demande aux autorités de prendre les mesures nécessaires afin que le troisième trimestre scolaire se déroule dans une atmosphère sereine et propice à l’enseignement.
« We came upon an autocratic manager who showed much difficulty to communicate verbally, inflexibility in his approach, inability to attend to probing issues with easiness, lack of discernment, poor people skills and insensitivity when dealing with members of the staff », dénoncent les enseignants dans leur letter of complaints. Ils affirment ainsi subir quasi quotidiennement une certaine forme de Bullying et des intimidations de la part de cet Acting Rector.
Les Staff Meetings ne sont plus des occasions de discussions sur les préoccupations de l’école, mais plutôt des One-Man-Shows, disent-ils. « The possibility of sharing problems and concerns with one another is often curtailed by our acting rector’s raised tone of voice, threat sanctions or despicable jokes to belittle members of the staff », dénoncent-ils.
Cette manière de faire de l’Acting Rector, ajoutent les enseignants, a sapé leur moral et nui à la bonne ambiance qui devrait en principe prévaloir au sein d’une école. « The gist of coming to school and performing our work at its best is gone. » De fait, selon eux, cette manière de gérer l’école a affecté la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage. « By shutting us down bluntly, our attempts to find effective solution to probing education focused issues remain unaddressed thus impeding on the achievement on proper teaching and learning at school. »
Les enseignants allèguent par ailleurs dans leur lettre que des remarques déplacées ont été formulées par le recteur par intérim au sujet de la tenue vestimentaire de certains membres du personnel féminin. « Many amongst us have received personal remarks on our foot wear/dress/pant wear, physical appearance or sexual inferences to our body parts that cause much embarrassment and belittlement to female educators (…) We find this level of familiarity quite disturbing for us and believe that it doesn’t fit itself in a professional working environment », ajoutent-ils.
Dans leur lettre, les plaignants citent les clauses 114 (1) et 114 (7) de la Workers’ Rights Act, notamment celles faisant état de harcèlement, d’abus verbal, d’insultes, d’intimidation, d’humiliation et de menaces, pour soutenir les écarts et abus de ce chef d’établissement dans sa fonction d’administrateur. « We, as Educators, have taken the above provisions of the law into consideration and submit that it is clear that we are being harassed, bullied and abused by the Acting Rector », dénoncent-ils.
Les enseignants disent qu’ils ne peuvent plus supporter un tel Toxic Environment et qu’ils ont atteint les limites de leur patience et de leur tolérance.