Droits des transgenres : l’Australie et le Canada apportent leur soutien

Promouvoir les droits des personnes transgenres à Maurice : tel est le projet présenté et lancé par le Collectif Arc-En-Ciel (CAEC), mercredi 6 décembre. L’événement a eu lieu au siège de l’ONG à Quatre-Bornes, en présence de divers diplomates qui soutiennent ce projet, nommément Katie Lalor, la chargée d’affaires de la haute commission de l’Australie à Maurice. Chris Cooter, haut commissaire du Canada à Maurice est intervenu via une vidéo. Ces deux pays financent le projet du CAEC.

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Dans son intervention, le président du CAEC, Ryan Ah-Seek, n’a pas manqué de rappeler « qu’en octobre dernier, la communauté LGBTQIA+, dont font partie les personnes transgenres, a gagné une formidable bataille en Cour suprême en matière de reconnaissance des droits humains. Mais la guerre est loin d’être finie et gagnée ! »

D’où ce projet “Promouvoir les droits des personnes transgenres” dans le pays, ont souligné Ah-Seek et Hans Telvave, chargé du projet en question : « Légalement, déjà, à Maurice, une personne transgenre n’existe pas ! Nous ne vous cachons pas les difficultés et obstacles rencontrés, administrativement et autrement, quand il s’agit de faire des démarches pour un emprunt, par exemple, ou un emploi. C’est pire encore quand il est question d’accès à des soins médicaux ! »

Énumérant une liste de discriminations et de stigmas dont sont victimes les transgenres, à Maurice, encore, en 2023, il a poursuivi : « Nous avons décidé de trouver des pistes de solution et de réponses, par le biais de ce projet, pour lequel le Canada et l’Australie nous soutiennent. » Katie Lalor, la chargée d’affaires de l’ambassade australienne à Maurice, et Chris Cooter, de l’ambassade du Canada chez nous, ont tous deux souligné « l’importance de notre soutien au CAEC dans ce projet, qui nous tient beaucoup à cœur, mais aussi dans leur combat pour la reconnaissance et le respect de leurs droits humains ».

Katie Lalor a précisé : « l’Australie est aux côtés du CAEC dans cette démarche, non pas parce que nous sommes parfaits et que nous avons parcouru un long chemin sur ce plan, en Australie, mais bien parce que nous croyons fermement qu’une attitude positive amène des changements positifs. Chaque humain, quel qu’il soit, mérite d’être respecté entièrement, et de jouir de tous ses droits. »

Hans Telvave a évoqué les différentes étapes du projet “Promouvoir les droits des personnes transgenres”. « D’emblée, nous avons mis l’accent sur un aspect très important, qui est le manque de visibilité des personnes transgenres mauriciennes. Quand nous sommes allés à la rencontre de la communauté, ce que nous avons entendu le plus fréquemment c’est “nous ne sommes pas écoutés : des décisions et des mesures sont prises en notre nom, mais sans nous demander notre avis !” Puis, nous avons lancé une campagne de communication en ligne, en mettant l’accent sur les aspects importants du sujet, c’est-à-dire, le respect des droits humains et leur dignité. Un talk-show a ponctué cet aspect. »

Il y a également l’étape du plaidoyer qui passe par la rencontre avec les decision makers et policy makers du pays, « afin de faire entendre nos voix et nos revendications ». Et enfin, il y a une vaste campagne médiatique, avec panneaux, présence dans la presse, entre autres. Le tout ayant pour principal objectif « que la communauté transgenre ait son droit à la parole, et sa visibilité sur la scène locale », a ajouté Hans Telvave.

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