Environnement – Gestion des déchets solides : Le VPM Husnoo plaide pour un changement de mentalité

Le volume de déchets collecté passera de 500 000 tonnes en 2022 à 650 000 en 2030

Le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, a exhorté la population à changer de mentalité et d’attitude pour garantir la mise en œuvre des règlements pour une Maurice plus propre, plus verte et plus sûre. Il participait à l’ouverture d’un atelier de validation sur la « Ségrégation des déchets solides à la source à Maurice » au Caudan Arts Centre, et dont le principal objectif est d’analyser les hypothèses, les exigences et l’applicabilité des réglementations afin de finaliser le projet de règlement sur le tri des déchets solides à la source. Etaient aussi présents, Kavy Ramano, ministre de l’Environnement, et Jean Lindsay Azie, chef de l’unité Environnement du PNUD (Maurice et Seychelles).

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Le vice-Premier ministre a indiqué qu’un atelier consultatif a été organisé il y a deux semaines avec les acteurs de l’industrie pour l’élaboration d’un projet de règlement sur la ségrégation à la source. « Cette initiative témoigne des efforts du gouvernement pour atteindre l’objectif de développement durable 12.5, visant à réduire la production de déchets par la prévention et la réduction », fait-il ressortir.
Anwar Husnoo a aussi souligné l’impact de l’augmentation des déchets sur l’environnement, ajoutant que la décharge de Mare-Chicose a atteint la saturation avec quelque 500 000 tonnes de déchets solides pour l’année 2022. « Il est donc impératif d’adopter une gestion intelligente des déchets grâce à l’utilisation des dernières technologies », dit-il.

Il a par ailleurs appelé la population à adopter un rôle plus responsable et à changer de mentalité et d’attitude pour garantir la mise en œuvre réussie du règlement pour une Maurice plus propre, plus verte et plus sûre. Quant à la nouvelle stratégie de gestion des déchets et le plan d’action mis en œuvre en 2021, a-t-il déclaré, « ils définissent une orientation politique vers une transformation écologique et une transition verte vers une gestion durable des déchets basée sur l’économie circulaire ».

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Rs 1,8 Md par an

Le cadre réglementaire du tri des déchets impose des obligations à tous les producteurs de déchets, des autorités domestiques, commerciales aux autorités industrielles et locales, ainsi qu’aux autres parties prenantes impliquées dans le processus de tri des déchets, a-t-il en outre affirmé.

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Le gouvernement dépense environ Rs 1,8 milliard par an dans la gestion des déchets, poursuit-il, précisant toutefois que davantage de financements seront nécessaires pour réussir une transition vers l’économie circulaire. Il met l’accent sur le rôle crucial des autorités locales dans la gestion de la collecte des déchets à travers le pays. De fait, selon lui, elles devront désormais revoir leur rôle, car elles seront des acteurs clés des initiatives circulaires.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement est d’avis que l’un des principaux piliers du plan d’action de gestion des déchets est la mise en place d’une réglementation appropriée. « La ségrégation à la source réduit les coûts de tri en amont et garantit que les recycleurs en aval reçoivent des matières premières propres, améliorant ainsi leur capacité à capter la valeur des flux de matériaux post-consommation », dit-il.

Le nouveau règlement comblera ainsi le vide réglementaire et stimulera le secteur du recyclage, donnant par conséquent un nouvel élan à la circularité dans la gestion des déchets. « Mon ministère travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales pour mettre en place des programmes de sensibilisation, qui fourniront des instructions claires et simples aux producteurs de déchets pour trier leurs déchets », avance-t-il.
Il a également abordé le volet de certains projets catalytiques de transformation des déchets en ressources lancés par son ministère, notamment la mise en place de grandes installations intégrées de traitement des déchets, l’étude de faisabilité pour installer une usine de biogaz pour la digestion anaérobie des déchets organiques, et la création de centres d’agrément civique. D’autres projets similaires sont en cours, lesquels comprennent l’élaboration de réglementations pour la gestion des déchets de construction et de démolition.

Le chef de l’unité Environnement du PNUD (Maurice et Seychelles) déplore le problème de l’augmentation du volume de déchets à Maurice et dans le monde. Maurice a généré environ 500 000 tonnes de déchets en 2022, et que ce chiffre devrait atteindre 650 000 tonnes d’ici 2030. « La gestion des déchets est devenue un problème urgent », laisse-t-il entendre.

Jean Lindsay Azie a donc souligné la nécessité de passer à une approche circulaire, qui éliminera les déchets et contribuera ainsi à lutter contre la pollution. Avant de réitérer le soutien du PNUD au gouvernement mauricien pour aborder la gestion des déchets, tout en assurant une transition en douceur vers l’économie circulaire. « Cette nouvelle approche améliorera l’esthétique de l’environnement, offrira de nouvelles opportunités d’emploi et contribuera à un environnement plus durable », devait-il conclure.

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