Festival Langaz ek Kiltir – le PM : « KM a imposé le respect dans les sphères de la société »

Lancement officiel du diksioner kreol rodrige

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Un symposium sur le progrès de la langue kreol a été organisé hier dans le cadre du Festival Langaz ek Kiltir Kreol Morisien. Intervenant à cette occasion, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a salué le travail entrepris par tous ceux qui ont aidé au développement de la langue.

« Le vivre-ensemble n’aurait pas été possible sans une langue commune qui le cimente », s’est-il appesanti. Il a également indiqué que le kreol morisien sera introduit à l’Assemblée nationale « au moment opportun », et que cela marquera un autre pas vers la démocratie parlementaire. Le diksioner kreol rodrige a également été lancé hier.

Le développement de la langue kreol et son acceptation dans différentes sphères de la société n’auraient pas été imaginables il y a quelques années de cela. C’est ce qu’a fait ressortir le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors du symposium tenu à Ébène hier. Il a rappelé que c’est le gouvernement dirigé par sir Anerood Jugnauth qui, en 1982, a fait amender la MBC Act ouvrant la voie à l’utilisation du kreol et du bhojpuri sur les chaînes de la station nationale.

« En 2004, c’est encore une fois le gouvernement MSM/MMM qui avait mis sur pied l’Akademi Kreol Morisien pour travailler sur une graphie standard », poursuit le Premier ministre. Ce qui permis l’introduction du kreol morisien à l’école primaire en 2012, puis dans le cycle secondaire en 2018 et aux examens de School Certificate en 2023, en attendant le HSC en 2025.

Abordant l’introduction du kreol morisien à l’Assemblée nationale, Pravind Jugnauth a déclaré que « ce sera chose faite lorsque les conditions le permettront ».

« La Creole Speaking Union travaille déjà sur cette question, mais il faudra aussi prendre en considération le support logistique. Peut-être que nous-mêmes, parlementaires, devrons retourner sur les bancs de l’école pour apprendre le kreol morisien », a fait comprendre Pravind Jugnauth. Cela constituera alors un nouveau progrès dans la démocratie parlementaire, comme cela a été le cas avec la retransmission en direct des débats.

La langue kreol morisien, a poursuivi Pravind Jugnauth, a « imposé le respect dans toutes les sphères de la société » et continue d’élargir son espace et de maintenir l’unité. « Le vivre-ensemble aurait été impossible sans une langue commune qui le cimente. » Il a également salué le travail des pionniers, dont Dev Virahsawmy et Vinesh Hookoomsing, tout en encourageant ceux qui ont pris la relève, à l’instar du Pr Arnaud Carpooran et de son équipe.

Plus tôt, le Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo, avait souligné le travail entrepris par ces pionniers et le rôle important de Ledikasyon Pou Travayer avec le programme d’alphabétisation. Il a également dévoilé le compte-rendu du symposium de l’édition de 2020. Les quatre aspects qui en ressortent, a-t-il précisé, est que le kreol morisien est le ciment de l’unité nationale, qu’il est un formidable outil de démocratisation sociale, qu’il a fait « énormément de progrès en 20 ans », et que l’avancement ne doit pas se faire au détriment d’une autre langue.

De son côté, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Lutchoomun, a mis l’accent sur le progrès du kreol morisien à l’école. Elle a rappelé que l’Akademi Kreol Repiblik Moris, qui opère sous son ministère, a été lancé pour continuer à développer l’orthographe et la grammaire. De même, le Mauritius Institute of Education (MIE) a élaboré des manuels pour les différents grades, tandis que l’Université de Maurice continue de travailler sur le développement de la langue.
Les deux institutions collaborent également avec le Mauritius Examination Syndicate (MES) pour intégrer le kreol rodrige dans les questionnaires d’examens. Alors que Maurice célèbrera ses 55 ans d’indépendance en 2023, il y aura également le premier examen de National School Certificate pour le Kreol Morisien.
Le diksioner Kreol Rodrige a été lancé hier. Les travaux ont été dirigés par le Pr Arnaud Carpooran et Yani Maury, doctorante de l’Université de Maurice, d’origine rodriguaise.

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