Hansraj Jaunky (détenteur d’une licence de télé pilote privé) : « Il faut encourager les jeunes professionnels à pratiquer ce métier »

Hansraj Jaunky, habitant de Mont-Ida, a commencé a s’intéresser à l’agriculture en 2016 dans sa ferme, située à Montagne-Fayence à Clemencia. Il emploie actuellement quatre personnes pour cultiver des légumes et fruits, les empaqueter pour les livrer à l’hôtel Anahita. Il fournissait aussi les compagnies aériennes telles qu’Emirates, Condor, entre autres.

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Cet ancien élève du collège d’Etat de Sébastopol et celui de Camp-de-Masque a poursuivi ses études de pilote en Espagne et à distance en Afrique du Sud. Il est titulaire aujourd’hui d’une licence de télé pilote privé, délivrée par la South African Civil Aviation Authority.

Après le Covid-19 en 2020, il n’avait pas tardé à reprendre ses activités une fois que les restrictions avaient été levées. « Pour redynamiser le secteur agricole et augmenter la production alimentaire, j’ai décidé cette fois de mettre à profit ma connaissance de pilote pour introduire la pulvérisation et l’épandage de fertilisants afin d’optimiser les rendements », dit-il.

Compte tenu de la flambée des prix, de la rareté de la main-d’œuvre et du coût de production, il a décidé d’utiliser un drone pour son activité. « Cela me permet d’avoir un élevage précis et de réduire le coût de production. Le drone me permet de pulvériser avec précision une plante, donc de réduire le gaspillage d’engrais et d’en éviter trop sur la plante », ajoute-t-il.

Le drone DJI Agras T30, par exemple, relève d’une technologie de pointe qui a la capacité de pulvériser et d’épandre des granulés sur environ 40 arpents en une journée normale. « Nous devons prendre en considération certains paramètres, les conditions météorologiques et les règles de l’air et la réglementation », rappelle-t-il.

Hans Jaunky est aussi le représentant du groupe aéronautique Starlite à Maurice. « Nous fournirons bientôt des services de coaching à Maurice. » Il demande au département de l’aviation civile de Maurice et au gouvernement de Maurice de prioriser et de régulariser la délivrance de licences aux professionnels pour l’utilisation de drones dans le secteur agricole. « J’ai investi une somme de Rs 300 000 pour obtenir ma licence, j’attends toujours. »

Hans Jaunky a participé aux assises de l’Agriculture au complexe sportif de Côte-d’Or, à l’initiative du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire et de l’Economic Development Board. Le thème choisi était : « Les voies vers un système alimentaire durable pour un avenir plus sain. »

Échelonnées sur cinq jours, ces assises comprenaient un symposium et un salon d’expo-vente. L’accent était mis sur les techniques de production, les diverses plantes ainsi que les équipements. « Il y avait un engouement car les assises ont donné la possibilité aux agriculteurs, aux étudiants et aux jeunes de découvrir plusieurs aspects relatifs à l’agriculture tels que la technologie, la diversification, la résilience au changement climatique, la transformation agricole. Lors d’un symposium, il a été question d’agriculture durable. Afin d’encourager les jeunes à intégrer le secteur agroalimentaire, les organisateurs ont permis à un bon nombre d’établissements de la région de participer à ces assises », note Hans Jaunky.

Ce dernier lance un appel au gouvernement afin d’encourager les jeunes professionnels dans le secteur agricole pour utiliser de nouvelles technologies comme le drone même s’il existe encore d’importants obstacles, liés notamment à réglementation et l’accès à l’espace aérien. « Je suis conscient qu’on ne peut pas accorder une licence à n’importe qui pour piloter un drone. Il faut certainement un cadre réglementaire. Mais il ne faut pas non plus interdire les jeunes qui ont fait beaucoup de sacrifices pour avoir une licence et pratiquer ce métier », s’appesantit-il.

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