Industrie sucrière: Ashok Subron s’insurge contre le non-paiement du boni de présence

Le porte-parole du Joint Negotiating Panel (JNP), Ashok Subron, s’élève contre la décision prise par certaines sucreries de ne pas payer le boni de présence durant la période de couvre-feu sanitaire. Payer le boni de présence est une initiative qui remonte à 1994 par le biais du protocole d’accord dans l’industrie sucrière, dit-il en évoquény le cas d’ENL, Altéo et Constance, « qui ont coupé unilatéralement le boni de fin d’année pour les travailleurs ».

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« Si tous les salariés avaient été obligés à se rendre sur leurs lieux de travail à la demande des patrons, on se serait retrouvé avec une explosion de la COVID-19 à Maurice. Les laboureurs et artisans ne se sont pas rendus sur leurs lieux de travail car ils avaient droit à des congés autorisés », déclare Ashok Subron. « Il est triste et en même temps révoltant que deux familles aient accumulé des richesses pendant plusieurs siècles avec la sueur des travailleurs et viennent maintenant supprimer le boni des travailleurs », s’insurge-t-il.

Et de souligner qu’une réunion a été fixée le 1er décembre au ministère du Travail pour discuter de la question. « Je demande aux patrons de revenir à des meilleurs sentiments ce jour-là  », ajoute-t-il. Il devait en passant rappeler que Omnicane est en train de payer le boni de présence. « Pourquoi Altéo et ENL ne font pas comme Omnicane ? », se demande-t-il.

« Si le problème n’est pas résolu d’ici peu, nous nous réservons le droit de prendre des actions syndicales. Nou kone kouma pour lager. Nous savons que la coupe n’est pas encore terminée. Pa rod lagratel are travayer lindistri sikriyer. Nous demandons aussi au ministre du Travail d’agir », a déclaré Ashok Subron.

En ce qui concerne les travailleurs de la raffinerie d’Alteo, il affirme que celle-ci n’est plus en opération. Et de réclamer ainsi une réunion urgente avec la direction pour connaître le plan de redéploiement des travailleurs. Il devait aussi affirmer qu’il a adressé deux lettres au ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, sur la réforme de l’industrie sucrière. Mais celles-ci sont restées lettres mortes.

Lall Deonath, autre porte-parole du JNP, a affirmé qu’il ne faut pas considérer le JNP comme un « troublemaker ». Il demande à Maneesh Gobin de se ressaisir. « Lorsqu’il y avait une grève dans l’industrie sucrière dans le passé, il disait qu’il comprend la douleur des travailleurs. Lorsqu’il est devenu ministre maintenant, il ne répond pas à nos lettres. Quelle ironie ! », dit-il.

Le syndicaliste Devanand Ramjuttun devait, par ailleurs souligner que les absences des laboureurs et artisans de l’industrie sucrière sur leurs lieux du travail étaient autorisées car il s’agissait là d’une décision du gouvernement pour lutter contre la propagation de la COVID-19.

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