L’Union des Artistes réclame : un statut officiel pour ses membres

Dans le cadre des consultations pré-budgétaires qui se tiennent actuellement, Joëlle Coret, présidente de l’Union des Artistes, a eu une rencontre avec le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Pour l’occasion, elle a soumis une liste des propositions destinées à mieux encadrer le statut et les droits des artistes locaux.

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Le 21 mars dernier, c’était au tour des artistes de participer aux consultations pré-budgétaires. Joëlle Coret, présidente de l’Union des Artistes, explique : « C’était ma première participation aux consultations pré-budgétaires. La rencontre s’est très bien passée. » Dans sa longue liste de propositions, l’artiste a fait ressortir qu’il est « important de mettre en place une structure spécifique pour rendre aux artistes le statut de travailleur ».

Poursuivant , elle met l’accent sur le fait que « l’absence de statut d’artiste est source de plus en plus de problèmes pour nous. Nous, les artistes, ne sommes pas reconnus », explique-t-elle.

De par ce manque de statut officiel, les artistes voient ainsi leurs droits limités : « Nous sommes considérés comme des artistes informels; des Self-Employed. Il n’y a pas de salaire régulier, surtout en cas de chômage. Et comme nous l’avons récemment vu, ces dernières années avec la pandémie de Covid-19, c’est très compliqué. »

Il est important de « comprendre le quotidien et le travail d’un artiste », renchérit-elle. « Être artiste n’est pas un métier comme les autres », dit-elle en faisant ressortir qu’avoir « le statut d’artiste aidera à nous protéger et, surtout, à avoir un mécanisme auprès de la Sécurité socialeUne telle initiative contribuerait également à éviter l’exploitation et l’arnaque des artistes à l’étranger, surtout dans le secteur l’hôtelier. »

Joëlle Coret ajoute : « Il faut davantage reconnaître la contribution des artistes à la croissance économique. Les artistes sont les meilleurs ambassadeurs et les activités artistiques ont évidemment une dimension économique. La force de la musique, de la culture, permet à notre pays de rayonner à l’étranger ! »

Elle précise que « les métiers artistiques rapportent déjà de l’argent, non seulement dans le secteur hôtelier, mais à celui du spectacle, et donc à l’économie du pays ».

Elle souhaite aussi un soutien financier du gouvernement pour le secteur culturel et créatif, qui est sousexploité à Maurice. « Le fonds de solidarité de la MASA est insuffisant pour soutenir les droits d’auteurs. Il est nécessaire que l’État injecte de l’argent dans ce fonds pour un développement culturel durable. »

Pour la présidente de l’Union des Artistes, « le ministre a pris bonne note des suggestions des artistes ». Elle a une nouvelle fois lancé un appel à tous les artistes pour que ceux-ci rejoignent l’association : « Nous ne sommes pas solidaires. Il y a de la jalousie, de la concurrence, de l’orgueil… Mais il est grand temps que tous les artistes s’unissent pour contribuer à faire avancer leurs droits et à faire une différence ! »

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