National Development Strategy : aspects saillants relevés par Platform Moris Lanvironnman

Le processus de révision de la National Development Strategy (NDS) 2003, qui tient lieu de plan d’aménagement du territoire, arrive à échéance cette année. Cette révision rend aussi obligatoire une revue de mi-parcours jamais menée.

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Depuis des années, Platform Moris Lanvironnman (PML) met en avant trois aspects saillants concernant cette revue qui doit aboutir à une stratégie d’utilisation des terres pour les 20 prochaines années.

La nécessité de consultations publiques devant être menées au début même de l’exercice est jugée incontournable. Le deuxième aspect demeure l’intégration du changement climatique comme principe sous-tendant la nouvelle NDS et finalement la nécessité de soumettre les politiques et stratégies à une évaluation environnementale stratégique (Strategic Environmental Assessment) avant adoption.

Annoncé en juillet 2019, le présent exercice s’articule autour d’un processus consultatif/participatif très restrictif et non-explicité au départ. Invitée par le ministère de tutelle, celui du Logement et de l’Aménagement du territoire, à un atelier de travail le 1er octobre sur « The Future of the Coast, Tourism and Heritage », PML n’a pas manqué de relever ce fait face à la présence squelettique d’ONG. La présentation faite à cet atelier et l’organisation même de celui-ci n’indiquent ni une approche consultative et participative, et encore moins l’urgence climatique et les objectifs de développement durable.

Il semble en effet que non seulement des ONG concernées n’ont pas été invitées mais le public dans son ensemble non plus, soit communautés locales et autres membres de la société civile.

En outre, l’approche thématique adoptée pour ces « consultations » ne permet pas de dire que la révision de la NDS dans son ensemble a été consultative et encore moins participative. PML a tenu à attirer l’attention à ce sujet dans une correspondance au Deputy Prime Minister et ministre de tutelle, Steven Obeegadoo, réclamant au ministère du Logement et de l’Aménagement du Territoire et à ses consultants de revoir leur approche concernant la formulation des politiques et stratégies de la nouvelle NDSi.

« We regret to say that this half-day workshop has not delivered the expected outcomes which were the following: ie  consensus-building amongst stakeholders on the key spatial issues affecting the sustainable development of the coast; ii. assessment of the resilience (and/or shortfalls) of current policies and programmes in dealing with these issues; iii. based on i) and ii) identification of new strategies, policies or policy adjustments to enable resilient and sustainable land development for inclusion in the new National Development Strategy », note PML, affirmant que la COVID-19 impacte de façon structurelle l’économie généralement et surtout le tourisme.

N’empêche que dans ses soumissions, PML met l’accent sur les points suivants :

– les failles et incohérences de ce qui est présenté comme la vision et le cadre politique global, et les divergences de vues de PML compte tenu des enjeux, dont la subordination à la croissance économique des objectifs de développement durable et des défis du changement climatique ;

– la non-prise en compte des changements structurels, systémiques engendrés par la pandémie de COVID-19 sur l’économie nationale, et notamment sur le tourisme, y compris la catastrophe du Wakashio ;

les défis que posent les effets du changement climatique : une certaine marge de sécurité alimentaire, l’indépendance énergétique, la sécurité de l’alimentation en eau et la sécurité environnementale ainsi qu’un système de drainage des eaux pluviales régional, la gestion intégrée de la zone côtière, le reboisement d’axes stratégiques ;

la nécessité de l’évaluation environnementale stratégique de la nouvelle NDS ;

la vulnérabilité accrue de l’île en raison de l’approche trop flexible de la NDS en termes de zones à ne pas bâtir ;

la nécessité d’inclure dans les comptes nationaux l’évaluation du capital naturel et des services écosystémiques liés ;

l’intégration du principe ridge-to-reef  et

l’intégration de la valeur du patrimoine et de la culture dans la formulation de politiques stratégiques.

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