National Grid : Le CEB envisage le gaz comme alternative

En vue de faire face à la demande grandissante en matière de consommation d’électricité, le Central Electricity Board (CEB) étudie la possibilité de se tourner vers le gaz afin de pallier un éventuel manque de puissance sur les réseaux.

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Pour ce faire, le recours à une barge électrique fonctionnant à l’aide d’une turbine à gaz à cycle combiné, voire avec des moteurs à gaz pouvant fournir de l’énergie de manière temporaire, est envisagé. La capacité requise de la barge électrique devrait cependant tourner entre 80 et 100 MW.

Pour l’heure, le CEB a décidé de sonder le marché des barges électriques à travers un projet baptisé Potential Developers for the Supply of Electricity through Barge Mounted LNG Power Plant. Il a ainsi lancé un appel d’offres international, sans engagement aucun, afin de se faire une idée sur les diverses propositions. Si l’une d’elles s’avère fiable, alors le CEB signera un contrat d’achat d’électricité avec le fournisseur de la barge. La durée du contrat devrait être précisée dans les propositions.

Une structure tarifaire pour l’achat d’électricité à la centrale péniche devra aussi être proposée. Il convient de souligner que les barges électriques doivent être exploitées comme centrale électrique et garantir une disponibilité de 8 760 heures pour une année donnée. L’emplacement idéal de la barge devra être déterminé en consultation avec la Mauritius Ports Authority afin de ne pas affecter les activités maritimes.

L’une des principales raisons poussant le CEB à envisager le recours à une base électrique est que ses prévisions indiquent que la consommation électrique passera de 489 MW à 641 MW d’ici 2030. Une autre raison est la construction de centrales électriques permanentes à forte intensité de capital prend du temps à être mis en place.

L’avantage des barges électriques, c’est qu’elles peuvent également être utilisées jusqu’à la mise en service de nouvelles centrales. Le CEB espère être fixé sur les potentiels pourvoyeurs de ce type de services d’ici le mois prochain. Plusieurs sociétés opèrent d’ailleurs dans ce secteur à travers le monde.

Le CEB note que les deux confinements dus à la pandémie de Covid-19, en mars 2020 et mars 2021, ont entraîné une diminution d’environ 40% de la consommation électrique. Mais les choses ont changé avec la réouverture des frontières, en octobre 2021, lorsque les activités économiques ont commencé à reprendre. Plusieurs secteurs clés, en particulier le tourisme et le textile, ayant montré des signes encourageants de reprise, le CEB veut donc être prêt à pouvoir répondre à la demande sans cesse grandissante de la consommation d’énergie.

Le CEB produit actuellement environ 45% des besoins totaux en électricité du pays à partir de ses quatre centrales thermiques et ses dix centrales hydroélectriques. Les 55% restants proviennent des producteurs d’électricité indépendants (IPP). L’objectif du CEB est d’atteindre une production d’énergie verte équivalant à 60% dans le bouquet énergétique en 2030.

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