NIRVÂN SANDNER : Le tour du monde des pains traditionnels

Né de père français et de mère mauricienne, Nirvân Sandner fait actuellement le tour de 44 pays pour apprendre à faire du pain traditionnel. Tout est parti d’un rêve partagé avec son épouse, Delphine, qui est artiste, de mettre en place un restaurant qui réunirait leurs deux passions : proposer des pains traditionnels du monde et abriter une galerie d’art typographique. Pour ce projet, surnommé Tatup – Traversée Autour du Pain –, le couple a tout vendu pour partir à la découverte du monde.
De passage récemment à Maurice, Nirvân Sandner est venu partager sa passion avec nous. Ancien élève du Lycée Labourdonnais, il vit aujourd’hui en France, où il s’est reconverti en tant que boulanger après avoir travaillé dans un magasin de vente de motos. « J’en avais marre de continuer à encourager le consumérisme. Je ne me voyais pas dire à mes enfants de faire attention à l’impact du carburant sur l’environnement et, en même temps, continuer à vendre des motos. Nous avons alors décidé d’opter pour quelque chose qui correspondait plus à nos valeurs. »
Dans la vie, Nirvân et Delphine Sandner sont végétariens, font leur propre culture et vivent pour l’instant présent. « C’est ainsi qu’est né le projet Tatup. J’ai souhaité voyager pour découvrir comment faire les pains traditionnels. À terme, nous voulons concrétiser cette expérience en ouvrant un restaurant proposant des pains du monde cuits de manière traditionnelle. L’idée est d’encourager le “healthy food”. Mon épouse – sous le nom d’artiste Chlké – étant illustratrice d’éditions jeunesse et formée à la peinture en lettres, souhaitait aménager une galerie d’art typographique puisque c’est un art en perdition en France, subissant la compétition de l’impression numérique. »
Quarante-quatre destinations – dont Madagascar, Maurice, le Sri Lanka, la Côte d’Ivoire, la Thaïlande, l’Australie, l’Afrique du Sud et Dubaï, entre autres – sont au programme. Pour cela, le couple a établi des contacts dans ces pays, où ils sont accueillis dans les familles. Ils ne payent donc que leurs billets d’avion. À Maurice, Nirvân Sandner a rencontré les professionnels des Moulins de la Concorde et s’est intéressé aux spécialités locales, comme le farata et le dholl pouri. Il compte maintenant continuer son tour du monde, qui l’emmènera jusqu’aux États-Unis, avant de concrétiser son projet.

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