Pêche en mer : l’octroi du pavillon mauricien à un navire espagnol fait débat

L’autorisation donnée à un navire de pêche espagnol d’utiliser le pavillon mauricien par le ministère de l’Economie bleue provoque des remous au sein du secteur privé et des opérateurs engagés dans la pêche au thon. Des démarches se multiplient en effet auprès des autorités en vue de pousser le gouvernement à revoir cette décision.

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Des opérateurs du secteur privé s’interrogent au sujet des critères appliqués à cette fin. « Y a-t-il eu un exercice de Due Diligence concernant le navire et la compagnie à laquelle il appartient ? » ajoute-t-on ainsi, tout en soulignant que des correspondances ont déjà été adressées au gouvernement dans ce sens et qu’une réponse est vivement souhaitée.

« Déjà, Sapmer opère trois senneurs dans la région. On ne voit donc pas la nécessité pour qu’il y en ait un quatrième », fait-on ressortir. Les opérateurs craignent que des pays comme l’Australie, les Maldives, la Chine, ou encore l’Union européenne et des membres de l’Indian Ocean Tuna Commission (IOTC), s’en prennent à Maurice pour une augmentation « insoutenable » de la flotte de senneurs.

Un porte-parole du secteur privé craint que cette démarche du ministère de la Pêche puisse mettre en péril le secteur du Seafood, qui représente 20% des exportations de Maurice , soit une valeur de Rs 13 milliards.

« Maurice est respectée au niveau de l’IOTC pour sa volonté et son adhésion aux objectifs de durabilité de la commission. Avec l’aide de Sapmer, nous avons toujours respecté notre quota de thons albacore. (…) Maurice a pris l’engagement de ne pas dépasser le maximum de Sustainable Yield of Tropical Tuna, et surtout de ne pas ajouter de capacité additionnelle dans l’océan Indien », fait-on ressortir.

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