La Federation of Hotels Taxi Associations lance un S.O.S au gouvernement

– Les ministres Alan Ganoo et Yogida Sawmynaden invités à un forum-débat le 30 août

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Les taximen des hôtels sont remontés. Car ils ne sont pas d’accord avec la façon avec laquelle le gouvernement est en train de gérer le dossier les concernant après la fermeture des frontières. Ils estiment qu’ils sont devenus « des laissés-pour-compte » car bon nombre de requêtes de leur part sont restées lettre morte. Ces chauffeurs de taxi, qui se sont regroupés au sein la Federation of Hotels Taxi Associations (FHTA), devaient citer, en exemple, la demande de la révision à la hausse de l’allocation du Self-Employed Assistance Scheme de Rs 5 100 à Rs 10 200, ou encore le gel du remboursement des emprunts bancaires durant cette période de morosité économique.

Rencontrant la presse, hier, au siège de la FTU à Port-Louis, le président de la FHTA, qui avait à ses côtés Atma Shanto, conseiller technique, a affirmé que depuis le début de la période de confinement, la fédération avait opté pour le gel du remboursement des emprunts bancaires car les taximen opérant aux abords des hôtels n’arrivent pas à joindre les deux bouts. L’association n’a jamais été d’accord avec un moratoire, car « le taux d’intérêt à l’emprunt va doubler ». Maintenant, a-t-il dit, la pression s’accentue sur les taximen opérant dans ce secteur par le biais des compagnies spécialisées dans le “leasing”. « Nu pena auken rant, parski pena touris. Kuma nu pu fer kumsa », a-t-il fait ressortir. Et, fait-il remarquer, la fédération avait rencontré le ministre du Transport, Alan Ganoo, pour évoquer la demande des taxis opérant dans l’hôtellerie afin de geler le remboursement de leurs emprunts. « Ce dernier nous avons promis qu’il allait soulever la question au sein du Conseil des ministres pour prendre une décision à ce sujet. Mais il n’en a rien été jusqu’ici », a déclaré le président de la FHTA.

Au train où vont les choses, l’allocation de Rs 5 100 n’est guère suffisante pour un taximen afin de faire vivre sa famille tout en honorant ses dettes et payer des factures d’électricité, de téléphone et d’eau, a insisté le président de l’association. C’est d’ailleurs pour cette raison que la fédération avait demandé au gouvernement de réviser l’allocation de Rs 5 100 à Rs 10 200, soit au même niveau que le salaire minimum.

En sus de cela, le ministère du Commerce est venu amender « en catimini la loi pour empêcher les chauffeurs de taxi d’importer directement des voitures de l’étranger ». Et ils doivent passer par une agence pour le faire. « Mais c’est quoi cette histoire maintenant ? On n’est plus libre de faire notre choix dans notre propre pays ? Cela ressemble en tout cas à de la dictature. » Selon Atma Shanto, il a écrit au ministère du Commerce à ce sujet. Celui-ci a répondu que ce dossier n’est pas de son ressort et que c’est le ministère du Transport qui s’en occupe. Les chauffeurs de taxi n’apprécient pas cette démarche du gouvernement parce qu’ils savent que dans le passé, un showroom avait été impliqué dans des transactions douteuses. « Est-ce que le gouvernement est en train de favoriser un cartel dans ce secteur ? » s’est-il demandé.

Et Atma Shanto de rappeler : « Gouvernman ti pe tap lestoma kan met saler minimum a Rs 10 200. Quelle est la logique d’accorder une assistance financière à Rs 5 100 ? » Pour lui, en empêchant les taximen opérant aux abords des hôtels d’importer directement des voitures de l’étranger, le gouvernement est en train de favoriser un cartel. Il est d’avis que le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden, doit venir justifier sa décision. C’est pourquoi il a décidé d’inviter ce dernier à un forum débat qui aura lieu 30 août à la FCSOU Workers House à Coromandel. Le ministre du Transport, Alan Ganoo, sera également invité à prendre la parole.

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