(Ramadan) Conseil des Religions  : « Le monde matérialiste a subi une halte »

Le président du Conseil des Religions (CdR), le père Philippe Goupille, souhaite un « Ramadan Kareem » à tous Mauriciens de foi islamique avec le début dy Ramadan. Il dit prier pour que « Dieu le Tout-Puissant écoute les prières de son peuple et qu’Il augmente en nous la foi, l’espérance et la charité ».

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Commentant la pandémie actuelle, qui fait que pour la deuxième année consécutive les musulmans, tout comme l’ont été les chrétiens, devront observer le jeûne en confinement, le père Goupille estime : « La situation sanitaire de la Covid-19 a été un signe prophétique pour la planète terre. Le monde matérialiste, qui prenait son envol sans se soucier du bien commun, a soudain subi une halte, et cet arrêt nous a fait beaucoup réfléchir pour que retournions à la source et que nous revisitions nos valeurs intrinsèques. Deux ans de suite, les mosquées sont restées fermées, et nous saluons la communauté de foi qui a pu s’adapter pour vivre le mois sacré du Ramadan chez eux avec la même ferveur qu’en temps normal. »

Le président du CdR ajoute que les exercices spirituels pendant le mois du Ramadan raffermiront « la vie intérieure » du croyant. « Le mois de jeûne sera pour beaucoup un élan de solidarité pour contribuer aux besoins des autres et, surtout, aux démunis de la société. La spiritualité qui nous rapproche du Dieu créateur nous mènera aussi à nous rapprocher de nos frères pour qu’ils aient suffisamment à manger et qu’ils ne subissent pas la précarité de la vie, qui anéantit la dignité de l’être humain. Que le Dieu très miséricordieux vous donne Sa grâce en ce temps de jeûne et que vos prières soient exaucées. »

De son côté, Bashir Nuckchady, secrétaire général du CdR, estime que si « cela nous fait mal d’accueillir le mois glorieux du Ramadan dans des circonstances qui nous interdisent de prier en congrégation dans les mosquées pour la deuxième année consécutive », les fidèles doivent accepter les diverses restrictions. « Ce Ramadan appelle à encore plus de patience et de retenue au niveau des désirs. Le défi devant nous est vraiment un test de notre détermination de sauver des vies, le bien-être humain et la défense du pays tout entier. Si nous sommes incapables de contrôler nos désirs et que nous voulons toujours pratiquer le jeûne comme les années précédentes, nous jouerions avec la vie des autres, dont la nôtre et celle de nos bien-aimés. Nos sacrifices en adhérant aux diverses restrictions sont bien moindres que ceux des personnes en première ligne pour défendre tous les Mauriciens. »

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