Le pays enregistre dix cas d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) par jour. C’est ce qu’a indiqué hier le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, lors d’un atelier d’une demi-journée sur l’identification rapide et le parcours d’orientation vers l’unité des AVC.
En présence du Pr Rajiv Reebye, spécialiste en médecine physique et en réadaptation, et professeur clinicien à Vancouver, au Canada, et de professionnels de santé, le ministre a souligné que la population présente un risque élevé d’AVC en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, du taux élevé de maladies non transmissibles et de modes de vie sédentaires, en plus du tabagisme, de consommation excessive d’alcool et d’habitudes alimentaires malsaines. « À Maurice, nous enregistrons dix cas d’AVC par jour », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une unité d’AVC a été lancée à l’hôpital Victoria en novembre 2023.
Le ministre a souligné que l’atelier vise à élaborer des lignes directrices standard, lesquelles seront publiées et mises à la disposition de tous les professionnels de santé sur l’application MoBienet du ministère. L’objectif est d’avoir davantage d’unités d’AVC dans les hôpitaux régionaux et de mettre en place un registre d’AVC avec des données disponibles sur l’âge, le sexe et la morbidité des patients victimes d’AVC. « Les données qui seront collectées seront également téléchargées sur le futur système d’administration des patients avec le lancement de l’e-Health », a-t-il déclaré.
L’objectif de cet atelier est de définir une voie claire pour l’AVC avec une intervention rapide à tous les patients qui en sont victimes, et ce, en garantissant un traitement et une réadaptation optimale au niveau des soins de santé primaires. Le but est d’améliorer les stratégies de sensibilisation et de communication sur l’AVC et ses facteurs à risques, ainsi que de faciliter l’accès rapide à l’unité d’AVC.
Kailesh Jagutpal a en outre insisté sur d’autres éléments essentiels pour améliorer la prestation des soins d’AVC. Ils comprennent, entre autres, une clinique spéciale pour assurer la prévention secondaire des accidents vasculaires cérébraux, notamment dans le cas d’AVC mineurs, pour promouvoir l’éducation des patients et des familles après un accident vasculaire cérébral et pour intégrer les services de réadaptation dans le continuum des soins; pour développer un système standardisé pour réévaluer les patients après un accident vasculaire cérébral à intervalles réguliers; pour adopter un programme de réadaptation en collaboration avec l’Université de Maurice; et pour encourager les médecins à se spécialiser en neurologie.