Dans son mémoire soumis au directeur du Pay Research Bureau en marge du prochain rapport du PR, devant être mis en application le 1er janvier 2026, la Mauritius Library Association réclame la création d’une dizaine de postes de bibliothécaires pour servir dans des établissements secondaires avec pour objectif de professionnaliser le métier. L’association demande également « que les membres du personnel des bibliothèques affectés dans les autres ministères et à la bibliothèque du Parlement retournent au ministère de l’Éducation et que ces départements procèdent au recrutement de leur propre personnel ».
Dans une déclaration à Le Mauricien, le président de la MLA, Gheerishsing Gopaul, déclare que le dernier rapport du PRB avait recommandé le recrutement des bibliothécaires mais que cela n’a pas encore été concrétisé. Il affirme « qu’il faudrait au moins trois bibliothécaires dans chaque zone éducative ».
À ce jour, le pays est divisé en quatre zones. « Il n’y a que quatre ou cinq bibliothécaires », fait-il ressortir au Mauricien. « C’est malheureux de constater que l’éducation a évolué à Maurice, elle est très dynamique, mais qu’il n’y a pas eu de grande évolution dans le domaine de la bibliothéconomie.» Gheerishsing Gopaul demande qu’un bibliothécaire soit affecté dans chaque académie, soit les ex-Star Schools.
Pour le président de la MLA, la professionnalisation du métier passe par la création de postes, le recrutement d’un certain nombre pour avoir un ratio équilibré entre un directeur des bibliothécaires, des bibliothécaires (avec une licence en bibliothéconomie), des Library Officers (recrutés avec un diplôme en bibliothéconomie) ainsi de suite et la formation continue dont une en pédagogie.
« Les bibliothécaires qui travaillent dans les établissements scolaires ont à charge des classes et, par conséquent, une formation pédagogique est importante pour une meilleure compréhension des élèves à différents âges ainsi que la gestion de classe. Il y a de nombreuses institutions qui peuvent offrir cette formation : le Mauritius Institute of Education (MIE), l’Open University et le Civil Service College », dit-il.
Il note aussi qu’un bibliothécaire professionnel devrait posséder une licence de bibliothéconomie et parmi le personnel en poste, « ils sont nombreux à en être détenteurs déjà et sont enregistrés comme bibliothécaire auprès de la Mauritius Council of Registered Librarian ». La MLA souhaite aussi que les bibliothécaires puissent bénéficier de formation au niveau international « pour être à jour avec les développements dans le domaine de la bibliothéconomie et échanger les meilleures pratiques avec leurs confrères de l’étranger ».
Le président de la MLA note avec satisfaction la création de poste de Library Officer dans les écoles primaires. « À ce jour, 50 écoles sont concernées, il reste 200 postes à combler », précise-t-il. Avec ce développement, il souligne que le nombre de Library Cadres doit aussi augmenter. La MLA réclame la création d’un poste de directeur pour chapeauter les Library Cadres.
À ce jour, il souligne qu’il y a 130 Library Officers, placés sous la supervision de deux seniors. Une autre demande de la MLA porte sur le changement d’appellation des postes avec l’ajout de School devant chacune. « Ce qui donnera par exemple School Library Officer ou School Librarian », fait-on comprendre.
La MLA réclame un retour du personnel des bibliothèques recruté sous le ministère de l’Éducation pour travailler dans les institutions éducatives primaires et secondaires.
Dans son mémoire de 16 pages, la MLA soumet sept propositions détaillées et quelques autres de manière succincte dont celle de travailler trois jours par semaine de 9h à midi durant les vacances scolaires étant donné que les élèves ne sont pas à l’école et pour qu’ils n’aient pas à se rendre à l’école pour « un constat des lieux » lorsqu’il y a mauvais temps comme durant un cyclone ou lorsque l’école « is not operating normally .»
