Une semaine après la réouverture des frontières : Dynamisme et 
optimisme retrouvés

Avec un taux moyen de remplissage de 40% pour octobre et des réservations concrètes pour novembre et décembre, les opérateurs confiants de la relance

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Ce retour des touristes est vécu comme une véritable bouffée d’oxygène

Une semaine après la réouverture des frontières, les gros opérateurs, qui ont retrouvé le sourire, affichent l’optimisme. Non seulement le taux de remplissage pour les premiers jours d’ouverture est satisfaisant, mais aussi les réservations pour les trois prochains mois augurent de bonnes perspectives. D’autant qu’avec sa participation au salon IFTM Top Resa à Paris, France, durant la semaine écoulée, Maurice n’a pas fait pâle figure sur son marché principal.

Les premières indications de la relance touristique s’annoncent positives. C’est l’avis que partagent les opérateurs du secteur, une semaine après la réouverture des frontières, tenant compte des 12 000 arrivées, dont quelque 9 000 touristes pour cette première semaine. Ce retour des touristes est vécu comme une véritable bouffée d’oxygène par les professionnels mauriciens. Outre les hôteliers qui affichent une moyenne de 40 à 50% de taux de remplissage, voire 80% chez certains, les réceptifs aussi reprennent confiance. « Business is back », confie Geneviève Dardanne, vice-présidente de l’Association of Inbound Operators in Mauritius (AIOM). Les premières arrivées insufflent une nouvelle dynamique dans le secteur qui reprend ses marques, disent les réceptifs. Surtout qu’en sus des arrivées et départs, ils voient de plus en plus de réservations pour des excursions et autres sorties des touristes.

«Business is back»

« Nous avons eu une bonne semaine. Dès leur arrivée, les touristes, qui pour certains ont attendu 18 mois pour voyager, ont voulu faire le tour de l’île. Nous avons des réservations d’excursions tous les jours. Le travail a bien démarré », indique Caroline, exerçant comme tour-opératrice.

« Nous sentons que les touristes avaient hâte d’être à Maurice. Ils sont contents du soleil, de l’accueil et de pouvoir visiter l’île sans restriction contraignantes, à part les gestes barrières et le port du masque, et pour nous tout ceci est très positif », ajoute la jeune professionnelle. Ce que confirme également Geneviève Dardanne, dont l’agence Kreola Ltd a été sollicitée pour l’organisation d’un mariage avec une vingtaine de convives dès la première semaine de la réouverture des frontières. « Les touristes sont satisfaits du protocole sanitaire sur le territoire, que ce soit à leur arrivée à l’aéroport ou dans les hôtels, voire sur l’ensemble de l’île, lors de leurs sorties », dit la vice-présidente de l’AIOM. Une positivité ressentie dans les réservations aussi, dit-elle, au vu du taux affiché pour le mois d’octobre, qui est très encourageant pour une reprise, mais surtout pour les mois à venir en pleine haute saison, relève-t-elle.

« Les voitures qui avaient disparu passent à nouveau »

Une positivité également affichée par certains restaurateurs qui retrouvent une clientèle qui s’était évanouie depuis 18 mois. « C’est pas encore la grande foule, mais une famille, voire dix personnes par jour, c’est un bon début pour une première semaine», dit Nicolas, un restaurateur de la région nord. Cette semaine, il a enfin eu l’opportunité de faire griller des langoustes pour ses clients, après presque deux ans d’inactivité.
« Ces derniers mois ont été difficiles. Nous avons baissé les rideaux pour ne rouvrir que le 1er octobre, sachant que nous avons une clientèle presque exclusivement touristique. Et dès le premier jour, nous avons eu quelques réservations. Des habitués qui sont retournés au pays, mais aussi des hôteliers qui, au courant de la semaine, nous ont envoyé leurs clients à dîner », raconte Nicolas.

Le gérant du restaurant Varangue sur Morne, José Hitié, se réjouit, de même, de cette première semaine suivant la réouverture des frontières qui, dit-il, a été « une très bonne semaine. » « Ma première observation cette semaine a été qu’enfin les voitures, qui avaient disparu sur la route de Chamarel, passent à nouveau. Et pour nous, ce mouvement ne peut être que bénéfique », dit-il.
Une tablée de 60 touristes

Si José Hitié trouve dommage qu’en pleine réouverture des frontières, la route de Chamarel /Case Noyale soit fermée en raison des travaux, qui sont nécessaires, concède-t-il, et donc forçant les usagers à un long détour, il n’en demeure pas moins confiant que les touristes afflueront bientôt à son restaurant. D’ailleurs, confie-t-il, depuis le 1er octobre, « les tours-opérateurs viennent tous les jours. » Mardi, Varangue sur Morne a accueilli une tablée de 60 touristes allemands.

« C’est dire que le sourire revient au restaurant, et avec, les réservations qui recommencent… », dit José Hitié, espérant que « le business ira mieux et que l’économie reprendra vite. » Pour lui, pas de raison de douter de la relance avec les chiffres de réservations qu’affichent les hôteliers pour le mois d’octobre, ainsi que pour les deux derniers mois de l’année.

Favoriser le retour des voyageurs

Les hôteliers affichent bonne mine depuis le 1er octobre. Avec un taux moyen de 40% de réservation pour octobre, « c’est un bon démarrage », disent-ils. « En novembre c’est encore mieux, surtout pour les vacances de la Toussaint où nous avons beaucoup de réservations. Sur cette lancée, c’est évident que le mois de décembre sera aussi très bien car les touristes veulent voyager, voir le soleil, retourner à la destination qui a tant à offrir», lance un hôtelier de l’Ouest. Des perspectives qui sont réjouissantes pour l’ensemble de l’Industrie, dit-il.

« Accueillir les touristes signifie mettre en marche l’économie et donner la possibilité de travailler aux artisans, commerçants, entrepreneurs et hôteliers », rappelle cet opérateur faisant ressortir qu’au-delà de simplement accueillir les touristes aujourd’hui, il s’agit d’aller plus loin et de favoriser le retour des voyageurs. Ainsi, dit-il, si la réouverture des frontières profite actuellement principalement aux grands hôtels et complexes de l’île, nul doute que la relance du tourisme devrait changer la donne et permettre un ruissellement concret et le retour aux affaires pour tous les secteurs et prestataires du territoire.

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