Vaccination des 15-17 ans ce mardi : La campagne démarre avec 2 735 collégiens

Les autorités promettent de communiquer sur la marche à suivre pour les élèves non-vaccinés

La communauté scolaire n’étant pas épargnée par les risques de contamination au Covid-19, les collégiens qui ont reçu l’autorisation de leurs parents vont être vaccinés à partir de ce mardi.

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Les parents/responsables seront tenus à être présents aux côtés de leurs enfants le jour de la vaccination. Sans leur présence, et ce, malgré leur signature apposée sur le consent registration form, leurs enfants ne pourront être vaccinés. Par ailleurs, les autorités ont indiqué aux chefs des établissements qu’elles communiqueront sur les actions qu’elles comptent prendre dans le cas des « students who are unwilling to be vaccinated. »

La campagne de vaccination contre le Covid-19 pour la population estudiantine âgée de 15 à 17 ans commence ce mardi. Des équipes du ministère de la Santé se rendront dans 10 collèges de l’île pour vacciner 2 735 étudiants. Ces derniers recevront la première dose du vaccin Pfizer. Ce nombre d’étudiants est indiqué dans le calendrier établi par les autorités. Les établissements où vont démarrer cet exercice sont le Collège du Saint Esprit, GMD Atchia SC, Lady Sushil Ramgoolam SSS, Pamplemousses SSS, Quartier Militaire SSS, Modern College, S. Vivekananda SSS, Curepipe College, Phoenix SSS et Dr Maurice Curé SC.

Au total, 125 établissements secondaires privés, d’État, confessionnels seront concernés par la présente campagne, laquelle prendra fin le mercredi 20 octobre. Il n’y aura pas de classe lors de l’exercice – qui se déroulera en deux phases, le matin et l’après-midi — de vaccination dans les collèges. Quant aux élèves de 12 à 14 ans, ils ne seront pas en reste.

Réticences des parents

Si les autorités ciblent 2 735 élèves, il n’est pas certain que tous répondront présent ce mardi. Même si tous les collégiens concernés ont reçu un consent registration form qu’ils ont remis à leurs parents cette semaine, et qu’ils ont été briefés par leurs enseignants, il s’avère que plusieurs d’entre eux ne se rendront pas au collège le jour de la vaccination. Des parents ont confié à Week-End qu’ils sont farouchement opposés à la vaccination de leurs enfants et ne signeront pas le formulaire.

« Mon fils m’a dit qu’il ne veut pas se faire vacciner. Je ne l’y obligerai pas. J’étais assez malade après mes deux doses de vaccin. Je peux comprendre son appréhension », confie la mère d’un élève en Grade 10 fréquentant un collège d’État. Une autre, dont la fille de 15 ans fréquente un collège privé, va plus loin : « Mon mari et moi nous avons fait le choix de ne pas nous faire vacciner. Il y a trop de flou sur l’efficacité des vaccins et trop d’effets secondaires. Des personnes sont mortes après la vaccination. Ma fille ne se fera pas vacciner. S’il le faut, je la déscolariserai, mais il n’est pas question qu’elle se fasse vacciner. »

D’autres parents se disent préoccupés par l’impact du vaccin sur la puberté de leurs filles. Après leur vaccination, des mères ont noté l’interruption de leurs règles et craignent la même chose pour leurs adolescentes. Il y a aussi ces parents dont leurs enfants ont été contaminés au Covid-19. Et faute d’information sur la vaccination dans ce cas, ils ne savent pas quoi faire. « Je ne sais pas si c’est avisé dans le cas de mon enfant testé positif en mars et quelles seront les conséquences sur son développement. Je n’ai pas encore pris de décision », concède un père de famille.

Quant à la question de savoir si la vaccination déterminera l’accès à l’école pour les apprenants, comme cela a été le cas pour le personnel, il faudra attendre. Dans la circulaire que le ministère de l’Éducation avait émise à l’attention des responsables des établissements secondaires, il est écrit : « Students who are unwilling to be vaccinated will also need to return the consent (form). The course of action for those students will be communicated by the Authorities in due course. » Mais interdire l’accès à l’école reviendra à priver l’apprenant (de surcroît mineur) de son droit à l’éducation, ce qui relève d’une violation de la charte des droits de l’enfant. Toutefois, un alternatif à l’école en présentiel, à travers des cours en ligne, peut être proposé aux enfants non-vaccinés. Cela demandera une importante organisation en termes pédagogiques et pratiques pour les parents.

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