Vêlayoudom Marimoutou (nouveau SG de la COI) : « Metiss apportera la révolution numérique dans la région de l’OI»

Vêlayoudom Marimoutou, universitaire de haut niveau et homme de grande culture, occupe depuis juillet dernier la fonction de secrétaire général de la COI, succédant ainsi au Comorien Hamada Madi, qui était un homme politique d’expérience. Dans cet entretien accordé au Mauricien, il souligne que le changement et le dérèglement climatiques, d’une part, et la révolution technologique et numérique, d’autre part, figurent parmi les grands axes sur lequel se penchera la COI. À ce propos, il souligne la participation de la COI dans l’installation du câble Metiss, « qui apportera la révolution numérique dans la région ».

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Tout d’abord, vous sentez-vous plus Français que Réunionnais, pour avoir travaillé pendant très longtemps dans la métropole française avant de revenir à La Réunion, en 2016, comme recteur de l’Académie de La Réunion ?
En fait, je suis tout.

Quelle est votre approche de l’identité dans les îles et sur les continents ?
Dans les îles, nous sommes tous migrants, parce que les îles se trouvent au milieu de l’eau. L’ascension de l’homme s’est faite essentiellement sur les blocs terrestres. Mais comme l’homme a toujours besoin de regarder un peu plus loin, à un moment donné, lorsqu’il arrive au bout, il prend un bateau et va voir ce qui se passe ailleurs. C’est comme cela que les choses se sont faites.
Je regardais récemment les expérimentations qui ont été faites en Polynésie : comment ils sont partis, comment ils ont redécouvert les îles, comment ils se sont installés. Ils viennent de la terre d’abord. C’est vrai que les insulaires ont cette contrainte de l’eau mais également cette ouverture.
Pour y arriver, il a fallu faire beaucoup d’autres choses, notamment rencontrer des gens parce qu’on n’y arrive pas tout faire seul. C’est cela la spécificité de l’insularité. On est très ouverts et on a un horizon. Comme l’homme a plutôt envie d’aller voir ailleurs, il a cette capacité à se projeter. À Maurice, aux Comores, à Madagascar et aux Seychelles, les gens sont arrivés il n’y a pas si longtemps au 17e siècle. À Madagascar, ils sont arrivés un peu plus longtemps mais, ils viennent de plusieurs ailleurs. Du coup, c’est compliqué de dire qu’on est ceci ou cela. On est plusieurs ailleurs. C’est suffisamment important.
En France, l’article 1 de la Constitution française définit le citoyen français comme quelqu’un d’invisible. C’est-à-dire, il n’est pas de Français musulman, ni de Français hindou, ni de Français de la Lauzière, ni de La Réunion ou de Paris. Il est juste Français.
Ensuite, il a ses identités, mais l’identité est multiple. On est un homme. On est Blanc ou Noir. On vient de tel endroit de France, on est d’ailleurs. On est grand, on est petit. On est éduqué ou pas. À chaque instant de la vie, on est tout cela en même temps. On a toutes les identités. Et à un moment, on fait le choix d’une.

C’est une approche défendue par Edgar Morin…
Amartya Sen le dit aussi. On a plein d’identités et la grande chose que nous permet la loi est que jusqu’au bout, jusqu’à sa mort, on peut changer d’identités. On peut être hétérosexuel et en même temps soutenir fortement les LGBT. On peut être LGBT et se reconnaître dans d’autres populations avec d’autres orientations sexuelles. La question d’identité est une question multiple. On peut toujours choisir qui on est, et qui on veut être à n’importe quel moment jusqu’à la fin.

C’est un débat d’actualité en France et à Maurice…
En France, je ne sais pas, mais à Maurice peut-être. Ce que je peux vous dire. Alors que j’étais recteur de l’académie avant de venir à Maurice, j’ai organisé une exposition au musée de l’Homme. J’ouvre une parenthèse pour dire que le musée de l’homme était au début ce que les scientifiques et la science voyaient de l’homme. C’était un musée racial.
Ensuite avec la progression de la science, on finit par admettre que la race n’existe pas et n’a aucun fondement scientifique. Par conséquent, le musée de l’homme a changé et une de ses devises est que nous sommes tous migrants, donc tous parents. C’est une image forte. Dans cette exposition, intitulée Nous et les autres, qui est installée maintenant à La Réunion, nous sommes en train de réfléchir à la Commission de l’océan Indien pour voir comment l’amener ici.
Le volet “Tous migrants, tous parents” est important et dans cette exposition, on travaille comment on construit le racisme et comment on construit la discrimination. C’est très important. Pour revenir à la question des identités, on a besoin de cette vision très large. Dès qu’on nous les réduit, on est conflictuel.

À votre arrivée à Maurice, vous avez démarré sur les chapeaux de roue avec l’organisation d’un cycle de conférences en partenariat avec l’Union européenne. Qu’est ce que vous retenez de cette manifestation ?
Beaucoup de choses. Ce que je retiens, c’est la collaboration avec ces deux grandes organisations. L’Union européenne est née dans les conditions exigeantes qui demandaient à deux États antagonistes qui se sont fait la guerre de travailler ensemble. Pour le faire, il fallait de grands hommes. De Gaulle et Eisenhower pour se dire que maintenant on va tirer des leçons.
Il nous faut un vaste espace dans lequel ce sera « plus jamais ça ». De temps en temps je vais au mémorial de la Shoah à Paris. Quand je vois ce mémorial, je vois bien que c’est important de remettre l’Humain au centre et de travailler avec cela. De Gaulle et Eisenhower ont pensé au plus jamais en termes politiques, pas uniquement pour la communauté du charbon en termes économique. Il voulait avoir ce vaste espace qui permet aux gens de se rencontrer et de régler des problèmes. Ils ont pensé à l’intégration d’abord.
La COI c’est un peu la même chose. Elle sort de la période de la décolonisation où chacun dans la zone a fait des choix politiques. La Réunion a choisi de rester française. Lorsque je dis décolonisation, je parle des années 1960-1970. D’autres ont choisi l’indépendance avec la même obligation la fois : il nous faut un espace car nous avons tellement de choses à partager en commun qu’il fallait un espace. Et la COI arrive assez vite après les indépendances dans le paysage puisqu’elle a été créée en 1984. Madagascar, c’est un peu plus tôt avec des régimes différents. Très vite, on perçoit qu’on ne peut pas faire tout seul. Il faut faire ensemble.
La première chose qui découle de ce partenariat UE-COI, c’est tout simplement de belles idées qui viennent à des moments différents avec des exigences qui ne sont pas si différentes que cela mais qui historiquement proposent la même chose. Nous voulons d’une zone où l’on va travailler ensemble. Nous ne voulons plus la guerre. Il faut que nous partagions. Il nous faut de la solidarité. Il nous faut construire. Pour cela, il fallait des architectes. Si on veut travailler ensemble, il faut se mettre tout nu face-à-face et voir ses forces et ses faiblesses. On ne voit pas forcément ses faiblesses facilement.
Ce partenariat avec l’Europe est assez naturel et correspond à des valeurs communes. Cela se concrétise par des projets communs par les programmes communs qui ont été mis en place depuis le début et l’expo qui a été mise en place au Caudan montre très bien les valeurs de solidarité et de partage et de respect.

Le cycle de conférences a porté sur trois thèmes, soit le partenariat COI-UE, la sécurité et les opportunités, et le changement climatique…
Ces trois thèmes sont importants puisque ce sont également les trois thèmes de l’Europe. La zone de paix est essentielle pour l’Europe, et c’est essentiel pour la zone de l’océan Indien. Des conditions initiales sont nécessaires, car si vos institutions ne sont pas fortes et sont mal installées, tout ce que vous construisez le sera sur le sable et risque de disparaître parce qu’un “leadership” a disparu. La qualité et la force des institutions qu’on met ensemble, aussi bien à la COI qu’en Europe, on le voit aussi sur les résultats concrets qui se sont installés au fil du temps.
Au niveau de la région, l’accent a été mis sur le développement dans le sens le plus large, et donc pas uniquement économique, mais aussi sur des valeurs communes, des institutions démocratiques. Ces institutions doivent continuer à se construire. D’ailleurs, le Conseil des ministres de Moroni, en 2019, avait donné le mandat de réfléchir et de travailler sur l’évolution institutionnelle de la COI compte tenu du monde qui change et des missions que nous pouvons porter.

Avez-vous eu l’occasion de faire un état des lieux de la situation au niveau de la COI ?
Tout à fait. Je ne connais pas encore tout, mais nous avons une institution qui est forte, qui est là depuis 36 ans. Le mandat confié tient compte de la situation mondiale en pleine évolution, avec une économie mondialisée. Nous avons eu deux grandes crises internationales, à commencer par celle de 2007-2008, qui continue de transformer le monde. Ce sont les grands défis.
Ensuite, nous avons une crise pandémique qui est due à un virus, et qui est également intéressante. Elle a montré la solidarité qu’il y a dans toutes les institutions. Les scientifiques ont amené un problème réel, c’est-à-dire l’existence d’un virus, mais la réponse est mondiale. Nous n’avons pas vu cela pour les autres pandémies. Nous n’avons pas vu cela pour le VIH, qui date de 35 ans, et qui a fait 35 millions de victimes. Même si tout le monde y travaille, on n’a toujours pas de vaccins.
Maintenant, on a un phénomène mondial sur lequel il y a une réponse mondiale. Après, chacun le décline dans son coin, son territoire. Cela a des conséquences pour demain. Les gros problèmes qui nous attendent à la COI et ailleurs, ainsi que les missions que nous devons porter, s’articulent autour de deux grands axes importants.
En premier lieu : le changement et le dérèglement climatiques. Nous sommes vraiment dans l’anthropocène. Nous avons montré que nous savons collectivement faire des choses. Par exemple, lorsque les scientifiques ont attiré l’attention sur le trou dans la couche d’ozone, l’ensemble de l’humanité a su répondre. Et 25 ans après, on contrôle à peu près ce qui se passe dans la couche d’ozone. C’est un dérèglement qui est né de l’utilisation de gaz à effet de serre au niveau mondial, et sur lequel l’homme est capable de montrer une réponse collective et se montrer efficace. C’est encourageant ! Cela a été possible en raison des organisations internationales et régionales qui se sont installées et qui permettent de répondre à ces questions.
En même temps, on est capable de savoir ce qui se passe dans des amas galactiques, sur les amas d’étoiles et des granules au bout du monde. On a été même capable de faire atterrir une sonde sur une comète dont le coeur ne fait que 5 km et dont la chevelure mesure 150 millions de km. Ce qui veut dire que nous sommes à des niveaux scientifiques qui sont extraordinaires, alors qu’il y a 20 000 ans, nous étions encore dans des grottes. Ce qui veut dire aussi qu’ils s’installent de grandes révolutions technologiques. Il faut que ces transformations servent à tout le monde. C’est un volet sur lequel nous allons devoir travailler énormément puisque cela va impacter directement les sociétés.

Comment comptez-vous vous y prendre ?
Je vais pendre un point historique et un autre point qui auront tous deux les mêmes effets. Le premier est ce qui se passait dans le petit village de Lancaschire au XVIIIe siècle avec la construction des petites machines, découvertes importantes, et les premiers ingénieurs qui apparaissait. Finalement, toutes ces petites choses ont abouti à ce qu’on a appelé la révolution industrielle. Mais cette révolution n’était pas qu’industrielle.
Dix ans après cette révolution industrielle, il y a eu la guerre d’indépendance des États-Unis. Quinze ans après, il y a eu la révolution française. Au-delà de ces faits technologiques et scientifiques, il y a la révolution des sociétés. C’est de là qu’est née la nécessité de la libre circulation des biens et des personnes. La notion de la démocratie apparaît avec Alexis de Toqueville, aux États-Unis, tandis que la révolution apporte l’abolition des privilèges. Tout un tas de choses qui se mettent en place et qui nous donnent des taux de bien-être pour la population mondiale.
On peut regarder avec le regard d’aujourd’hui les travers qui les ont accompagnés. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation à peu près similaire avec la révolution numérique, qui va profondément changer les choses. La COI était très présente avec le câble Metiss pour la région. On a participé, avec des partenaires, à l’installation d’un câble de très haut débit passant de 1,3 térabit à 24 térabits par seconde sur la capacité numérique à Maurice, à Madagascar, en Afrique du Sud et à La Réunion. Ce qui fait que toute la révolution numérique dont on parle dans le reste du monde, la COI, elle, apporte la révolution numérique dans cette partie du monde. Cela fera que demain notre travail sera très différent de ce qu’il est aujourd’hui.
La culture des médias, l’industrie culturelle, l’organisation du travail, la santé et l’éducation seront complètement transformées. Ce câble donnera la possibilité de fonctionner au même titre que les pays les plus riches et plus développés. La région sera en plein dans cette révolution numérique. Je suis fier d’être à la COI en ce moment pour accompagner ces infrastructures et, surtout, pour mettre ces différents logiciels qui, je l’espère, bénéficieront au plus grand nombre.

Peut-on dire que cette mission sera la particularité de votre mandat de quatre ans ?
Notre mandat est donné par le Conseil des ministres. Cela ne change pas. Cela fait partie des choses que nous ferons.

Vous avez parlé plus tôt de solidarité régionale. Pensez-vous qu’elle se soit manifestée lors de ces deux événements majeurs que sont la pandémie et le naufrage du Wakashio ?
Concernant la pandémie, la COI s’en est immédiatement emparée. La COI est une organisation intergouvernementale de coopération, ce n’est pas l’AFD et l’Union européenne. Elle a réagi parce qu’elle a pour mandat d’accompagner les États membres. Elle a aussi la capacité de mobiliser les moyens que n’ont pas les États membres. Lorsque Madagascar, les Comores, les Seychelles et même Maurice ont éprouvé des difficultés pour avoir du matériel médical et des médicaments, la COI a mobilisé, par le biais de l’AFD, des ressources pour les transporter dans ces territoires. Elle est aussi capable de mettre en place des systèmes de formation technique pour aider les territoires à pouvoir se prémunir de ces fléaux.
Pour le Wakashio, c’est pareil. Là aussi, la COI peut mobiliser ses moyens et des dispositifs pour venir en aide. Ensuite, il y a la capacité à former et de travailler encore plus, et de façon différente, afin de mettre en place des dispositions qui sont aussi beaucoup plus larges que la COI, comme la sécurité maritime et la pêche illicite. Il faudra que l’ensemble des ressources de la région soient capables de se mettre autour d’une table pour discuter.

Vous arrivez à la COI à la suite de la retraite ministérielle de Moroni. Avez-vous donc pour mission de transformer la COI ?
Sans aucun doute. Mais il faut toujours un cadre dans lequel on devra travailler avec souplesse et agilité.

Vous êtes issu du domaine éducatif. C’est un dossier qui vous intéressera donc sûrement…
L’éducation et la santé sont des choses immatérielles. Les changements prennent toujours un peu de temps. Après le pain, ce dont à besoin le peuple, c’est l’éducation. Elle est importante. Il y a un gros effort à fournir au niveau mondial. Les objectifs du millénaire ont été presque partout atteints. Nous sommes aussi dans la révolution technologique et numérique. Il nous faut faire attention qu’il n’y ait pas d’inégalités de capacités qui s’installent. Donc, l’éducation est forcément au centre des efforts dans ce sens.
Si nous n’avons pas ce câble Metiss, nous perdrons du temps pour rattraper ce que font les autres. Mais avoir le câble ne suffit pas. Il faut des gens formés pour pouvoir donner la vision et les possibilités d’utiliser ce câble de façon maximale, et ce, pour que les gens atteignent un niveau de capacité qui leur permette de faire ce qu’ils ont envie de faire. Pour cela, l’éducation doit être de qualité.

Est-ce que les État membres participent suffisamment aux projets de la COI sur le plan financier ?
On aimerait financièrement qu’ils participent plus. Je suis encore nouveau à la COI, mais j’ai constaté qu’aux Seychelles, il y a un regard des ministres sur ce qui se fait à la COI , l’avancement des programmes et des sujets. Dépendant des types de projets et de programmes, je suis d’avis qu’il faut faire mieux, mais il faut aussi améliorer notre organisation.

Comment voyez-vous la COI dans cinq ou six ans ?
Je pense que dans le sillage de la retraite de Moroni, la modernisation de la COI nous donnera probablement plus de capacités d’action et de travail plus proches avec les État. Nous travaillerons également avec les bailleurs de fonds. Cinq ans, c’est loin. Il y a un an, personne ne pouvait deviner qu’on serait dans la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui. Personnellement, je vois la COI plus forte, plus intégrée, plus en phase avec les États membres. Différente, oui, mais plus présente. On m’a posé la question concernant la visibilité de la COI. J’ai demandé si le Programme alimentaire mondial est visible. Pourtant, il a remporté le Nobel la semaine dernière. On peut faire des choses très importantes sans être plus visible que cela. Aucune organisation internationale et régionale n’est visible autant qu’on le souhaiterait.
Par contre, il nous faudra travailler avec les autres organisations régionales et internationales. De plus, la COI représente les petits États insulaires au niveau de grands organismes, comme l’Union africaine et les Nations Unies. Même si nous sommes petits, je pense que la COI est très utile et très active, et qu’elle possède beaucoup de potentiel.

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Parcours de Vêlayoudom Marimoutou

Le Mauricien est allé cette semaine à la rencontre de Vêlayoudom Marimoutou, universitaire de haut niveau qui occupe depuis juillet dernier la fonction de secrétaire général de la COI, succédant ainsi au Comorien Hamada Madi, qui était un homme politique d’expérience. Vêlayoudom Marimoutou, économiste né à La Réunion en 1957, a eu parcours universitaire remarquable. Titulaire d’un doctorat (1986) et d’une HDR (habilitation à diriger des recherches) en sciences économiques, spécialisé en économétrie, il a effectué son cursus à l’université d’Aix-Marseille et à l’université de La Réunion. Maître de conférences à l’université de Bordeaux (1988-1992), il est agrégé en sciences économiques en 1992. Il est alors coresponsable du DESS modélisation stochastique et recherche opérationnelle (1992-1998), puis fondateur et responsable de la licence et maîtrise d’économétrie de l’université de Bordeaux (1994-1999). Doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université de Bordeaux de 1996 à 1999, il est ensuite directeur du GREQAM, unité mixte de recherche du CNRS en économie quantitative, de 2000 à 2004. Il a également dirigé l’institut français de Pondichéry, en Inde, de 2008 à 2013. Avant d’accéder aux fonctions de secrétaire général de la COI, il était recteur de l’Académie de La Réunion depuis 2016, après avoir été professeur de classe exceptionnelle à la faculté des sciences de Luminy à l’université d’Aix-Marseille depuis 1999. Vêlayoudom Marimoutou est fait chevalier en 2011, commandeur dans l’ordre des Palmes académiques en 2016 et chevalier de la Légion d’honneur en 2018.

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