50 ans d\Inpépendance | State House/GM House: Cohabitation conflictuelle !

  • Résistant à la proposition d’un départ arrangé, la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, sollicite l’autorisation pour sept missions officielles, dont la première en Azerbaïdjan à partir de jeudi prochain
  • Le tête-à-tête hebdomadaire de demain à la State House crucial dans le bras-de-fer engagé avec la Platinum Card du clan Sobrinho
  • Un Free Vote à l’Assemblée nationale en cas d’Impeachment Motion sous la section 30 de la Constitution avec la mise sur pied d’un Constitution Tribunal for the Removal of the President

La cohabitation conflictuelle entre la State House et la Government House jette un éclairage pour dire le moins des plus embarrassants sur les célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance du pays. Avec Ameenah Gurib-Fakim faisant fi des propositions du Premier ministre, Pravind Jugnauth, en présence du Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo, pour un “départ arrangé en douceur” de la State House, la mise à l’écart du chef de l’État dans le programme officiel a été enclenchée. Elle a été la grande absente de la cérémonie officielle de lancement d’hier après-midi à la Place d’Armes et remplacée par le vice-président, Barlen Vyapooree, dans la circonstance. Mais la partie est loin d’être jouée vu la position catégorique adoptée par Ameenah Gurib-Fakim dans la conjoncture, Pravind Jugnauth profitera de la rencontre hebdomadaire en tête-à-tête à la State House de demain pour situer l’enjeu d’une Impeachment Motion aux termes de la section 30 de la Constitution et tenter une dernière fois un départ à l’amiable de la présidente de la République à la veille du week-end du 50e anniversaire de l’indépendance.
Des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources informées sont que l’une des raisons avancées lors des échanges de la State House d’hier après-midi, Ameenah Gurib-Fakim aurait soutenu que cette affaire de facilités financières de la part du clan Sobrinho ne le concerne pas uniquement et qu’elle ne devrait pas être “un bouc-émissaire”. Mais ces mêmes sources n’ont pas voulu être plus explicites à ce chapitre. Pour confirmer sa posture “J’y suis! J’y reste”, les services de la State House auraient soumis récemment à l’hôtel du gouvernement pas moins de sept dossiers de missions officielles à l’étranger pour la présidente de la République pour des besoins d’autorisation et de décaissement des fonds nécessaires.

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L’un des déplacements devra intervenir dès le lendemain de la fête de l’indépendance, soit le jeudi 15 mars pour l’Azerbaïdjan. Ameenah Gurib-Fakim est annoncée officiellement pour intervenir lors d’un forum organisé par le Nizami Ganjavi International Center avec le soutien de l’Azerbaijani State Committee on Work with Diaspora. Le thème de son intervention devant le 6e Global Baku Forum est “Bridging Gaps to create Inclusive Societies”. Dans la conjoncture, les chances de voir le Premier ministre et ministre des Finances donner le feu vert à cette mission sont quasi nulles. Des informations glanées de milieux autorisés indiquent que les autres voyages à l’étranger pourraient être liés à la décision envisagée par Ameenah Gurib-Fakim de postuler pour une Top-Most Position dans une importante organisation des Nations unies.

Pression accentuée

Après l’échec d’hier après-midi pour faire partir la présidente de la République – le Premier ministre préférant adopter l’expression de “divergences de vues” –, la pression sur Ameenah Gurib-Fakim sera accentuée. On prête l’intention au Premier ministre lors de la rencontre à la State House, demain, de faire comprendre à la présidente de la République que son entêtement ne laissera qu’un seul choix au gouvernement, soit actionner les dispositions de la section 30 de la Constitution en vue des procédures d’Impeachment avec la mise sur pied d’un Constitutional Tribunal, présidé par un juge soit de Maurice soit du Commonwealth et comprenant entre deux et quatre assesseurs.
Mais cette Impeachment Motion for the Removal of the President of the Republic devra être présentée par le Leader of the House et devra être entérinée par une majorité de deux-tiers de l’Assemblée nationale. La possibilité d’un Free Vote sans aucune consigne de vote au sein du gouvernement est évoquée dans les milieux concernés. Toutefois, l’issue de ce vote ne laisse aucun suspens car un membre en vue de la majorité gouvernementale laissait entendre au Mauricien ce matin qu’à la veille du 50e anniversaire de l’indépendance, la présidente de la République aurait réalisé un exploit politique de premier plan: « réunir en un seul bloc le gouvernement et l’opposition ».

Avec l’adoption de la Motion of Removal, la Constitution prévoit la suspension de la présidente de la République jusqu’à la soumission du rapport du Constitutional Tribunal…

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