50e anniversaire de l’Indépendance : Belle performance des forces policières

  • Forte présence des équipes aériennes indiennes
  • Des détachements français et seychellois participent au défilé traditionnel

La cérémonie du lever du drapeau pour le cinquantenaire de l’indépendance de Maurice a été empreinte de solennité et d’une véritable ambiance de fête. Les célébrations se sont déroulées en présence du président de la République de l’Inde, Ram Nath Kovind, du secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, Jean Baptiste Lemoyne, du ministre seychellois des Administrations locales, Macsuzy Mondon, de Xu Jinghu, représentante spéciale du gouvernement chinois, du président du conseil régional de la Réunion, Didier Robert et du vice-président des Comores Djaffar Ahmed Said Hassani. Pour sa part, Ameenah Gurib-Fakim a participé à sa dernière cérémonie de lever du drapeau en sa qualité de présidente de la République. A noter que le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, était présent tout le long de la cérémonie, contrairement aux autres membres de l’opposition, absents.

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La foule s’est déplacée en grand nombre pour assister à la cérémonie de lever du drapeau hier. Déjà à 17h15, hier, les gradins au Champ de Mars réservés au public et aux officiels étaient remplis alors que des chants patriotiques étaient diffusés en grande pompe. L’invité d’honneur, Ram Nath Kovind, qui est arrivé un peu avant 18h, a été accueilli par la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim et le Premier ministre, Pravind Jugnauth ainsi que son épouse. La cérémonie officielle a débuté avec le lever du drapeau exactement à 18h en présence de la présidente de la République et du Premier ministre. Le spectacle pouvait alors commencer avec les hélicoptères de la police arborant le drapeau national, suivi du dernier Dornier, des hélicoptères de la marine indienne et d’un avion des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien avec en toile de fond le coucher du soleil. Le public a, par la suite, eu droit à une démonstration très appréciée des hélicoptères Sarang de l’Indian Air Force.

Des éléments de l’Air Warrior Team de la force aérienne indienne ont aussi impressionné par leur dextérité, discipline, professionnalisme et leur travail d’équipe avec une série d’exercices, armes en main. Belle prestation également de la part des majorettes du Queen Elizabeth College, un sans-faute même, avant que les woman police constables ne donnent une démonstration de “baton twirling”.

Alors que la nuit était déjà tombée, la performance des riders de la police, toutes phares allumés, aura impressionné plus d’un. Le “fancy drill” de la force policière a été sans doute un des grands moments du spectacle. Ils ont présenté un tableau vivant des grands moments de l’histoire de Maurice qui ont pu être saisis grâce aux images aériennes projetées sur les deux écrans géants installés à cette occasion. À travers leurs positionnements, on aura composé successivement la fleur nationale, le trochetia, le dodo, les navires britanniques approchant les rivages de Maurice, l’hôtel du gouvernement, l’abolition de l’esclavage, le lever du drapeau mauricien en 1968. Leur performance a été très applaudie. Cette première partie du spectacle s’est terminée par l’allumage du flambeau du cinquantenaire au moyen d’une torche, qui a fait le tour de l’île depuis l’année dernière.

Le deuxième volet de la soirée a été consacré à un spectacle sons et lumières présentés par Art Academy, qui a mobilisé quelque 400 artistes. Le spectacle a commencé avec quelques minutes de retard. Il a permis néanmoins de retracer les grands moments de l’histoire et des réalisations du pays durant les cinquante dernières années. L’accent a été mis sur la dimension multiculturelle et interculturelle de l’île. Le spectacle a été magnifique dans son ensemble sauf pour quelques tableaux qui paraissaient trop lourds, voire trop tirés en longueur.

Le spectacle a pris fin cependant en apothéose avec l’interprétation de la nouvelle version “lame dan lame” par les 25 artistes qui l’ont enregistré et tous les autres artistes présents suivi des feux d’artifice.


Ambiance mitigée au Champ-de-Mars

Si tous ceux présents au Champ-de-Mars hier ont pu assister au spectacle pour la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance, certains n’ont toutefois pu profiter de la cérémonie protocolaire, faute de place dans les gradins. Il fallait arriver tôt pour ne rien rater, car dès 17 h 30, l’espace réservé au public était déjà plein à craquer. La police a suivi à la lettre la consigne « First come, first serve ». Des retardataires ont dû se contenter de se mettre sur la plaine, où ils n’ont pu que suivre la cérémonie sur un écran installé pour l’occasion car les chapiteaux les empêchaient de tout voir. Des téméraires ont grimpé sur des arbres et bâtiments, alors que d’autres ont tenté leur chance en se dirigeant vers La Citadelle.

Ils étaient plus d’un millier sur la plaine à suivre la cérémonie. Le public a surtout apprécié le ballet d’hélicoptères de la police mauricienne, mais aussi, la dextérité des pilotes indiens. Ils sont d’ailleurs nombreux à avoir immortalisé cet instant avec leurs caméras et cellulaires. Au coucher du soleil, l’ambiance était contrastée entre le public dans les gradins, dont les applaudissements se faisaient entendre, et celui sur la plaine, où c’était plutôt silencieux. Non seulement les Mauriciens étaient dans le noir dans l’herbe, mais la définition des images sur l’écran géant était moins bonne qu’à côté des gradins. Déçus, certains sont partis avant la fin du spectacle. Alors que, dans les gradins, les spectateurs appréciaient le spectacle sur le thème « Ansam lame dan lame ».

La patience de ceux qui sont restés a fini par payer car après la cérémonie protocolaire et le départ des VVIP, l’accès devant le podium était ouvert au public afin d’assister au spectacle de chants et de danse, de même que les feux d’artifice à la fin. Ceux ayant voulu prolonger le plaisir ont pu se rendre rue Desforges, fermée à la circulation, où il y avait des animations, de la musique, des coins pour enfants, de la nourriture, et même un ring où les boxeurs amateurs de plusieurs catégories se sont affrontés dans une ambiance bon enfant.

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