ACCIDENT MARITIME :Les risques de catastrophe bien réels

Le MV Angel 1 a créé un buzz depuis quelques semaines. À l’heure où nous mettions sous presse, ce cargo échoué sur les récifs au large de Poudre-D’or y était toujours, après le pompage de quelque 600 tonnes d’huile lourde. Quels sont les risques réels d’une marée noire à Maurice liée à ce genre d’incident ? Scope a mené sa petite enquête.
Plus de 260 ans après le naufrage du célèbre St-Géran au même endroit, cet incident attire l’attention sur les risques réels d’une catastrophe près de Maurice. Quelles qu’en soient ses raisons, il soulève des interrogations sur la sécurité de nos côtes face à une éventuelle marée noire. « Il y a toujours un risque », avoue Alain Donat, Deputy Director of Shipping au ministère des Infrastructures publiques. Il souligne cependant que ces risques ne sont pas très élevés compte tenu des technologies disponibles aujourd’hui, qui permettent de naviguer plus en sécurité. « Les garde-côtes ont un système de surveillance radar ; combiné avec les autres outils technologiques disponibles, cela tend à rendre la navigation autour de Maurice plus sûre ».
 
Trafic maritime élevé.
Il est à souligner qu’à côté des mesures mises en place pour que le transport maritime se déroule avec un maximum de sécurité, quelques facteurs influent sur les risques réels. Premièrement, le trafic maritime a considérablement augmenté au fil des années. Ce qui, en soit, augmente les risques d’accidents de navires. En sus du développement croissant du secteur maritime et de la position qu’occupe maintenant Port-Louis sur la carte mondiale, l’augmentation du trafic est liée également aux incidents liés à la piraterie. « Beaucoup de navires, notamment des pétroliers, évitent d’emprunter le canal du Mozambique pour ne pas croiser la route des pirates. Ce qui les incite à passer plus près de Maurice », indique Alain Donat. Vassen Kauppaymuthoo, océanographe, indique que certains de ces tankers peuvent transporter entre 400 000 et 500 000 tonnes de produits pétroliers. On vous laisse imaginer les dégâts qu’un accident pourrait provoquer.

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