Accident mortel en 2016 : en cour, revers pour l’ex-PPS Henry sur l’identité de l’informateur

Le magistrat Sacheen Boodhoo, siégeant en Cour intermédiaire, n’a pas jugé primordial le fait de dévoiler l’identité de l’informateur de la police dans le cadre de l’enquête sur l’accident mortel survenu à Bois-Marchand impliquant le député du PMSD Thierry Henry.

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« Disclosure of the identity of the informator is irrelevant to issues which arise in present proceedings so far », devait statuer le magistrat dans son “ruling” rendu hier. Il a, de ce fait, rejeté la motion formulée par l’homme de loi de Thierry Henry, Me Hervé Duval Jr. Le procès a été ajourné au 13 mars avec la reprise de l’audition du SP Gungah.

L’ex-PPS et député du PMSD Thierry Henry, impliqué dans un accident mortel en 2016 à Bois-Marchand, fait face à cinq accusations en Cour intermédiaire. Il a plaidé non coupable et doit répondre de charges d’homicide involontaire par imprudence, de refus de se soumettre à un alcootest, de refus de soumettre un échantillon de sang pour des analyses, de conduite en état d’ivresse et d’entrave à l’enquête policière.

Lors du contre-interrogatoire du SP Gungah, Supervising Officer, ce dernier avait soutenu qu’il avait reçu des informations à l’effet que c’était Thierry Henry qui était au volant de sa voiture au moment de l’accident, et non sa femme.

Me Hervé Duval Jr avait alors insisté sur le dévoilement de l’identité de l’informateur, avançant que cette information est cruciale pour la défense afin de vérifier la véracité de l’informateur, « whether this informer really exists ». Mais le policier avait refusé de dévoiler l’identité de sa source, malgré l’insistance de la défense.

La poursuite, qui était représentée par Me Rehnu Gowry-Bhuruth, avait estimé important de protéger l’identité des informateurs dans des affaires pénales, et ce dans l’intérêt public. Dans son “ruling”, le magistrat Boodhoo, après avoir fait part des dispositions de la loi sous la Road Traffic Act, n’a pas accédé à la motion de la défense.

Pour rappel, le 3 avril 2016, la BMW de Thierry Henry avait mortellement percuté Stéphane André, qui traversait l’autoroute de Bois-Marchand, à Terre-Rouge, pour se rendre à une fête. Thierry Henry, ainsi que d’autres personnes qui se trouvaient dans le véhicule, se rendait à L’Aventure du Sucre ce soir-là. Il avait avoué être au volant du véhicule alors qu’au départ, c’est son épouse, Vicky Henry, qui avait déclaré l’être. Les enquêteurs soupçonnaient que les agissements de Thierry Henry, qui avait tergiversé avant d’avouer être au volant de la voiture, avaient pour but d’échapper à un test d’alcoolémie après l’accident.

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