Observer et nager avec les dauphins : L’annulation des contraventions réclamées en attendant de nouvelles discussions

«Pe fer nou rent somer », disent les plaisanciers de l’Ouest qui montent au créneau après une série de contraventions émises depuis la semaine dernière par les officiers de la National Coast Guard (NCG) à l’encontre de ceux qui effectuent les virées en mer avec les touristes pour les faire observer et nager avec les dauphins. « Nous ne sommes pas contre les règlements, mais cette activité fait partie intégrante de notre pleasure craft licence », explique le secrétaire de la Federation of Pleasure Craft Operators (FPCO), Karl Lamarque, qui demande aux autorités d’annuler les contraventions en attendant de nouveaux pourparlers.

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Serait-ce un excès de zèle des officiers de la NCG ? En tout cas, les contraventions dressées depuis la semaine dernière font naître une vague d’incompréhension et d’appréhension chez des plaisanciers qui font du Dolphin Watching & Swimming, principalement dans les eaux de l’Ouest. D’autant plus, disent-ils, qu’ils exercent cette activité depuis des décennies sans jamais avoir été inquiétés. « Or, soudainement, devant nos clients, les officiers de la NCG nous arrêtent et nous prennent en contravention sous prétexte que nous ne détenons pas de licence pour cette activité », expliquent les plaisanciers. Si effectivement, depuis 2012, il existe une réglementation stipulant que tout skipper effectuant des opérations d’observation de dauphins et de la nage doit disposer d’un permis, cette mesure n’a jamais été officialisée, affirme Karl Lamarque. « Il y a de nombreuses lacunes dont nous avons fait part lors des négociations avec différents ministres du Tourisme », dit-il. Parmi lesquelles, celle d’une assurance nécessaire à cette activité. « Or, à Maurice, à ce jour, si nous avons une assurance pour notre bateau de plaisance, il n’existe aucune assurance pour les activités telles que la nage, la plongée… », explique le secrétaire de la FPCO. Qui plus est, les frais réclamés pour s’acquitter de cette licence étaient exorbitants, ajoute-t-il. D’où les protestations : « Cela fait des années que nous travaillons et jamais nous n’avions eu de contraventions.» La FPCO n’est pas contre les règlements, insiste-t-il, « mais il faut que ce soit juste et réalisable. La licence de Pleasure Craft permet d’effectuer des activités, dont les excursions en mer rappelle Karl Lamarque. « Observer et nager avec les dauphins relèvent de l’excursion », dit-il. C’est en raison de ces nuances que les discussions ont été enclenchées depuis plusieurs années avec les autorités, fait-il ressortir.

«Pas contre les règlements… »

Karl Lamarque rappelle, par ailleurs, que depuis quelques années la Tourism Authority dispensait une formation aux plaisanciers sur l’observation et la nage avec les dauphins. Depuis, les cours ont cessé. Sur des centaines de skippers qui ont eu droit à cette formation, tous ont réussi les examens mais seule une poignée a obtenu un certificat. « Or, aujourd’hui on nous demande de produire ce certificat que nous n’avons pas encore obtenu jusqu’ici de la Tourism Authority qui, elle, à nos sollicitations, laissé entendre que la liste des bénéficiaires a disparu », déplore Karl Lamarque. Ainsi, pour la FPCO, il y a un véritable flou et les autorités devraient y remettre bon ordre avant de dresser des contraventions, « surtout que la plupart des quelque 1 500 skippers autour de l’île, et plus particulièrement ceux de la région ouest, ont pour gagne-pain cette activité.

Que les autorités souhaitent régulariser la nage avec les baleines, les plaisanciers en sont 100 % pour. Cependant, en ce qui concerne la régularisation de la nage avec les dauphins, ils souhaitent retourner à la table des discussions. « Aujourd’hui, c’est une situation de panique dans les eaux lorsque les plaisanciers aperçoivent les garde-côtes. Ena pe kit clients la même pe sauver. Ena pe bizin prend sa la honte la devant clients couma dire nou finn fauter alors qui la loi pas clair », dit le secrétaire de la FPCO. La Fédération réclame ainsi l’intervention immédiate du ministre du Tourisme et du Premier ministre pour que les officiers de la National Coast Guard arrêtent les contraventions et les annulent toutes. « Comme les plaisanciers sont victimisés par les autorités depuis des années déjà, une nouvelle fois, nous sollicitons l’intervention du Premier ministre pour résoudre le problème et les autres problèmes qui nous pénalisent et que nous avons déjà évoqués à plusieurs reprises. Autrement pou fer nou tou rent somer », dit Karl Lamarque.

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