AFFAIRE BOSKALIS: La motion de Prakash Maunthrooa rejetée

Le procès intenté à Siddick Chady et à Prakash Maunthrooa pour corruption et entente délictueuse respectivement, dans le cadre de l’allocation d’un contrat pour le dragage du Canal Anglais dans le port en 2006, a été appelé hier en Cour intermédiaire. La magistrate Wendy Rangan a rejeté la motion de Prakash Maunthrooa demandant un renvoi en attendant que le bureau de l’Attorney General se penche sur sa requête pour une enquête sur le voyage de Rashid Ahmine, Assistant DPP. La magistrate a déclaré qu’elle « ne pourrait à ce stade arrêter le procès en l’absence d’une directive de la Cour suprême ». Le procès reprendra le 13 avril.
Me Nadeem Aullybokus, l’homme de loi de Prakash Maunthrooa lors de cette motion, s’était appesanti sur une requête formulée à l’Attorney General Ravi Yerrigadoo concernant les déplacements à l’étranger de l’avocat de la poursuite Rashid Ahmine dans le cadre de cette affaire. Me Aullybokus avait présenté une lettre signée de l’AG pour l’attester. L’homme de loi avait soutenu que l’AG étudie sa requête et avait de ce fait demandé que Me Ahmine reconsidère sa position dans ce procès. La Cour a rejeté sa motion, statuant « qu’elle ne pourrait à ce stade arrêter le procès en l’absence d’une directive de la Cour suprême ». Rappelons que, suite aux motions logées par les avocats de la défense lors de la dernière audience, le témoin Antonius Theodorus Johannes Wilhelmus de Goede, un des cadres de la firme hollandaise Boskalis International bv, n’avait pu témoigner via vidéoconférence du tribunal de Rotterdam aux Pays-Bas. La magistrate de ce tribunal devait soutenir à cet effet que l’agenda de la cour était rempli pour le reste de l’année et qu’il faudra que la partie mauricienne fasse une nouvelle demande pour qu’une date soit fixée.
Siddick Chady et Prakash Maunthrooa sont poursuivis respectivement pour corruption alléguée et entente délictueuse. L’État reproche à Siddick Chady d’avoir « utilisé son poste d’officier public pour obtenir une gratification », en violation de la Prevention of Corruption Act (PoCA). Prakash Maunthrooa est quant à lui accusé de « aiding and abetting the author of a crime », soit d’avoir organisé une rencontre entre Siddick Chady et Pieter Boer, représentant de Boskalis, afin de faire bénéficier au premier nommé d’une gratification.

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