AFFAIRE DENIS FINE : Sada Curpen ti dimann mwa nimero Polocco, selon un témoin

Le procès intenté à Jérôme Christophe Legrand, alias Souris, Patrick Steeve Prinslet Serret, alias Polocco, et Sada Curpen pour complot dans l’affaire Denis Fine se poursuit en Cour intermédiaire. Lors de la séance de hier matin, une connaissance de Sada Curpen et de Polocco, qui habite Sainte-Croix, a affirmé qu’il était en communication avec Sada Curpen en 2009 quand ce dernier purgeait une sentence à la prison de Beau-Bassin.
Le témoin a soutenu en Cour que Sada Curpen, lors d’une conversation, lui aurait demandé le numéro de Patrick Steeve Prinslet Serret, alias Polocco. Il aurait alors répondu qu’il n’avait pas le numéro de Polocco avec lui. Par chance, un jour où il parlait à Sada Curpen par téléphone, Polocco se trouvait dans les parages. Il a ainsi pu transmettre le numéro de Polocco à Sada Curpen. Toutefois, la représentante de la poursuite, Me Mohana Naidoo, devait présenter des relevés téléphoniques de Mauritius Telecom, qui démontrent que le témoin avait lui-même appelé Sada Curpen pour lui donner le numéro de téléphone. Le témoin a soutenu qu’il ne se rappelle pas avoir téléphoné à Sada Curpen, mais a ajouté que depuis qu’il a eu vent des démêlés du suspect avec la justice concernant l’affaire Denis Fine, il n’était plus entré en contact avec lui.
Autre témoignage, celui du sergent de police Periacarpen de la Police IT Unit. Ce dernier s’était rendu à la prison de la Bastille le 1er juin 2010 pour examiner les téléphones portables et les sim cards saisies à la prison de Beau-Bassin. Deux téléphones portables avaient été saisis et tous deux avaient un code de verrouillage. Le sergent de police a affirmé qu’après le déverrouillage du téléphone, il a pu avoir accès aux numéros de téléphone qui s’y trouvaient et a soutenu qu’il y avait des numéros locaux et internationaux, notamment des numéros en France.
Pour rappel, Christophe Legrand, cousin de la victime, avait indiqué précédemment qu’un certain Toto lui avait appris que c’est Sada Curpen qui aurait commandité le meurtre de Denis Fine, qui était en France et qui est retourné à Maurice pour contrôler le trafic de Subutex dans l’île. Des allégations que réfute Sada Curpen dans ses déclarations à la police. Ce dernier était confronté au fait que des téléphones portables ainsi que des batteries et un chargeur avaient été saisis à la Segregation Unit de la prison de Beau-Bassin, où il se trouvait. Suite aux relevés téléphoniques recueillis dans l’enquête, la police a confronté Sada Curpen au fait qu’un des téléphones portables saisis à la prison avait été utilisé pour appeler Polocco. Sada Curpen a réfuté les allégations, soutenant qu’il n’était pas mêlé au meurtre de Denis Fine.

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